Dans son rapport devant le Conseil de sécurité de l'ONU, à New York, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a noté, lundi 11 décembre, la persistance de l'insécurité dans l'Est de la RDC.
Elle a cité notamment les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu qui font face à la crise sécuritaire et humanitaire et à des tensions persistance et régionales.
Bintou Keita a attribué la montée de cette crise sécuritaire à la reprise de la guerre entre les FARDC et les rebelles du M23.
« La situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l'homme s'est malheureusement détériorée dans le Sud de la province du Nord-Kivu à la suite de la reprise des hostilités entre les FARDC et les rebelles du M23 depuis le mois d'octobre et l'offensive du M23 dans le territoire de Masisi à la suite du début de retrait des troupes de la force de l'EAC », a-t-elle expliqué.
La représentante du secrétaire général de l'ONU en RDC a estimé que tout ce facteur doit être pris en considération pour redéfinir le partenariat qui unit la RDC et l'ONU.
« Nous sommes aujourd'hui à un tournant important entre les Nations unies et la RDC. Mais également un moment important pour le pays lui-même. La RDC est à neuf jours des scrutins présidentiel, législatives nationales et provinciales et locales », a poursuivi Bintou Keita.
Elle a en outre rapporté que la RDC demande un retrait accéléré, ordonné et responsable de la MONUSCO pour lequel un rapport spécial du secrétaire général et un plan de désengagement vous ont été transmis avec ses recommandations.
La présentation de ce rapport rentre dans le cadre du renouvellement du nouveau mandat de la mission onusienne en ce mois de décembre en RDC.