L'ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) a redouté, lundi 11 décembre, la détérioration de la protection des civils et sites des déplacés, après le retrait de la MONUSCO de l'Est de la RDC.
La coordinatrice de cette structure, Sandrine Lusamba, l'a rapporté lors de son allocution devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York (Etats-Unis d'Amérique).
« Il existe de nombreux risques associés au retrait de la MONUSCO. Ils comprennent la détérioration de la protection des civils et la détérioration de sites des déplacés notamment dans des zones non accessibles aux FARDC et à la police, le manque de suivi et de reporting sur les droits de l'homme par le BCNUDH, la fermeture de Radio Okapi qui nous sert de plateforme communautaire indépendante et incontournable pour faire passer les messages gratuitement et sans distinction et participer à la mobilisation contre les violences basées sur le genre », a-t-elle fait savoir.
Sandrine Lusamba a également noté quelques opportunités dues au retrait de la mission onusienne de la RDC, dont le transfert des activités de la section Affaires civiles de la MONUSCO à des ONG locales ; conformément aux engagements de la localisation de l'aide humanitaire.
Elle a en outre souhaité que ces ONG locales reçoivent des ressources nécessaires pour assurer ces responsabilités de manière durable et efficiente.
La coordinatrice de la SOFEPADI a affirmé avoir enregistré plus de 550 000 déplacés, en onze mois, à la suite de l'insécurité dans l'Est de la RDC :
« A l'approche des élections, nous assistons à une nouvelle détérioration de la situation rapide de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, où d'intenses combats ont entrainé le déplacement de plus de 200 000 personnes depuis le début du mois d'octobre 2023, ainsi que dans province de l'Ituri, où les attaques contre les civils et les infrastructures se sont multipliées ».
Sandrine Lusamba a par ailleurs révélé que « les sites et les écoles ont été ciblées avec plus de 550 000 personnes contraintes de fuir depuis le début de l'année ».