La Haute cour militaire et l'Auditorat général des FARDC en partenariat avec la MONUSCO ont projeté, mercredi 6 décembre à Kinshasa, le film « En RDC, traduire un criminel de guerre devant la justice ».
C'est un film documentaire sur le procès du seigneur de guerre Ntabo Ntaberi Sheka, ancien chef du groupe armé Ndume defense of Congo (NDC), actif dans la province du Nord-Kivu.
En projetant ce film, les organisateurs ont voulu présenter le résultat d'une justice fonctionnelle et aussi, sensibiliser l'audience à la répression des crimes graves dans un procès ayant servi d'illustration du principe de complémentarité de la justice pénale internationale.
Le premier président de la Haute cour militaire, le lieutenant général Joseph Mutombo Katakay a qualifié l'impact de ce film documentaire et l'affaire Sheka « d'emblématique ».
La MONUSCO a contribué à la production de ce documentaire.
Pour Bruno Lemarquis, représentant adjoint du secrétaire général de l'ONU en RDC, « ce film présente le résultat d'une justice engagée, d'une justice fonctionnelle, illustre le rôle essentiel joué entre les autorités et les différentes entités du système des Nations unies ».
En 2010, une coalition de groupes armées dirigés par Sheka avait attaqué treize villages dans les territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu.
Cette attaque avait conduit à des scènes de pillage, meurtre, des dizaines de cas des crimes de guerre incluant des violences sexuelles.
Grace à l'appui de la MONUSCO, la justice militaire a ouvert des enquêtes et une procédure judiciaire. Ce qui va permettre de vérifier que 387 femmes et filles ont été violées.
A l'issue d'un procès tenu entre 2018 et 2020, le chef de NDC et sa bande ont été condamnés à perpétuité pour crimes de guerre, y compris pour viol et esclavage sexuel.
Découvrez ici le film documentaire sur ce procès emblématique : https://t.co/rYbrDFgNkE