Les élections sont dans tous les esprits alors que les challengers continuent à se déployer à travers le pays. La campagne électorale s'achève lundi 18 décembre prochain. Chaque candidat met les bouchées doubles pour atteindre ses différents électeurs à travers la République.
Entretemps, un cabinet de sondage américain GeoPoll vient de rendre public le quatrième rapport de son Baromètre Socio-Politique dédié aux démocraties des pays en développement. En RDC, ce sondage lancé en 2022, entre 5.000 et 12.000 interviews sont collectées à chaque vague dans les 145 territoires et 33 villes du pays.
Selon ce rapport, au moins 55% de Congolais ont la ferme intention de réélire Félix Tshisekedi, l'actuel chef de l'Etat et candidat à sa propre succession. La même source indique que l'opposition de son côté, qui va embraser les scrutins avec plusieurs candidats est en risque de perdre autant de voix, entre M. Katumbi, M. Fayulu et le Dr Denis Mukwege, s'il n'y a pas d'alliance.
Menée du 16 septembre au 20 novembre 2023, cette enquête a touché, selon GeoPoll, 5.763 ménages dans diverses régions de la RDC. Un échantillon de 5.763 ménages à travers la République démocratique du Congo a été sélectionné grâce à une enquête d'information géospatiale Système (SIG), de sorte que les enquêteurs et les responsables de terrain n'avaient aucun rôle dans le choix des personnes à interviewer.
Ce rapport de sondage vient renforcer les convictions des uns et des autres qu'il y aurait effectivement élections ce mercredi 20 décembre. Ceux qui s'y sont opposés dès le début dans l'espoir de voir le pays s'engager dans un processus de dialogue, s'entête à croire à cette éventualité.
Ces élections captivent tellement les Congolais qu'ils ont perdu l'engouement à préparer les festivités de Noël et du Nouvel an. A travers la ville-province de Kinshasa, le décor marquant ses festivités sont perceptibles à certains endroits. Mais, la capitale en général n'a pas encore été décorée. Quoi de plus normal, tout le monde est préoccupé par ces élections.
A l'hôtel de ville tout le monde est candidat à commencer par le gouverneur en passant par tous les ministres provinciaux et leurs cabinets respectifs. A l'Assemblée provinciale tout le monde est en campagne électorale. Du speaker à tous les députés provinciaux. Conséquence: la capitale est abandonnée à elle-même.
Les policiers chargés de réguler la circulation sont à peine visibles. Les hommes en uniforme de bonne foi tentent de leur propre chef de maintenir, tant soit peu, l'ordre devant les chauffeurs qui claironnent sur tous les toits cette période de la courtoisie routière qui rime avec l'absence de l'autorité.
Il faudra donc attendre les élections pour que les Kinois se ressaisissent en procédant à l'assainissement de leurs milieux en ces temps de fin d'année.