Congo-Kinshasa: Dans son ouvrage Balobaki, Campagne électorale - Ange Kasongo préconise la théorie des 3 C pour lutter contre la désinformation

La question de fakenews propagés sur les réseaux-sociaux préoccupe fortement le monde du journalisme et de la communication. Dans la perspective de limiter les dégâts liés notamment, aux discours de haine prononcés sur la toile dans l'objectif de crédibiliser les médias congolais et de faciliter l'accès à l'information d'utilité publique aux journalistes et à la population, Ange Kasongo, journaliste à l'AFP, a, au cours de la présentation de son ouvrage intitulé «BALOBAKI», Vendredi 8 novembre, à la halle de la Gombe, proposé un nouveau paradigme qui appelle les usagers de l'internet à la prudence face à ce phénomène de société qui prend les proportions inquiétantes.

Ange Kasongo Adihe enrobe ses observations sur un bouquin qui ouvre les brèches sur l'attitude que peuvent avoir les internautes ou soit les journalistes dans le partage de fausses informations qui frisent la manipulation et contribuent à grande échelle à la haine et à toutes sortes des tribulations au sein de la société. Dans sa soif effrénée d'informer le public sur les conséquences de l'ouverture médiatique, l'auteure propose la théorie des 3 C pour éveiller la sensibilité des uns et des autres sur cette épineuse question.

Ange Kasongo s'explique

«Sur les réseaux-sociaux, Facebook, Whatsapp, Twitter et autres... je suis très sensible à l'attitude que nous, nous avons par rapport à l'information qu'on reçoit. On a tendance à partager sans se poser la question. Or, si on contacte l'auteur de la publication, il peut vous dire, non moi aussi j'ai vu passer. En fait, je ne suis pas du tout l'initiateur. Et ça déjà, ça influence aussi dans la manière où vous allez considérer ça comme une information.

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Il y a bien d'autres détails que vous pouvez retrouver dans le livre. Le deuxième point, c'est de contacter les personnes ressources. Quand on est journaliste mais quand on travaille aussi dans les questions de sensibilisation, ce sont des acteurs qui sont dans les différentes organisations qui sont considérés comme des personnes légitimes pour communiquer et c'est leurs points de vue. Je ne peux pas donner une information qui va à l'encontre d'Actualité.Cd sans avoir contacté Patient Ligodi sur la question. A partir du moment où Patient Ligodi me dit non la version de fait c'est plutôt celle-ci, je considère que c'est la version d'Actualité.CD je dois la respecter.

Donc, contacter les personnes ressources est hyper important et ça nous aide aussi en tant que journaliste de pouvoir éclairer l'opinion au mieux. Et la dernière, c'est contacter les medias, là c'est beaucoup plus pour la communauté. On sait que les medias qui font la manipulation, mais on sait aussi dans chaque communauté qu'il y a des medias qui sont crédibles, qui sont fiables et qui partagent une information éclairée, fouillée, vérifiable et donc on conduit la communauté plutôt vers ces medias-là.

Je pense que c'est un réflexe aujourd'hui quand on a une information et qu'on veut consulter sur les réseaux-sociaux ou dans les medias. C'est-à-dire, est ce qu'Actualité.cd a publié quelque chose ou non. Donc, c'est un peu ça», a expliqué l'auteure du livre «BALOBAKI», la démocratie congolaise à l'heure des réseaux-sociaux, des fakenews et de la manipulation».

Auteure de « Femmes de Pakadjuma » paru en 2018, Ange Kasongo revient avec force en publiant ce nouvel ouvrage qui se propose comme un vadémécum qui présente ses propres appréhensions sur les réseaux sociaux et ses utilisateurs. Ce livre est une sorte de compte-rendu des observations comprises entre 2018. Cette oeuvre scientifique parue aux éditions l'Harmattan en France comprend 153 pages.

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