Le jeudi 30 novembre dernier, la sortie officielle du livre « De douleur la terre gémit » d'Andry Andraina s'est tenue à la Bibliothèque Nationale de Madagascar.
Présente à l'évènement, la littéraire et Dr Juliana Lovatiana est également intervenue. « J'ai évoqué la question du personnage « sujet-féminin » du livre traduit de Tefy « De douleur, la terre gémit » avec une brève présentation sur les « Conditions féminines dans la littérature malgache : cas de « De douleur, la terre gémit » de Tefy ». Il s'agit d'un travail en cours et juste pour montrer en amont que c'est une occasion de réitérer que le mois de novembre marquera une campagne de lutte et une dénonciation aux stéréotypes de genre. En particulier, le 25 novembre marque la journée internationale de l'élimination et de sensibilisation aux violences à l'égard des femmes. Du coup, beaucoup restent à lire, à commenter, avec ces 320 pages... Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de l'événement. Merci à Tefy, Na Hass, à Maradona Philipson. Merci à l'OIF et au MCC », a-t-elle dit.
Enseignante à la Faculté des lettres et des sciences humaines à l'Université d'Antsiranana, cette feministe de la première heure mène d'une manière subtile son combat. En effet, la société malgache devient de plus en plus machiste, oublie les travaux intellectuels effectués par les viavy, les femmes. Par ailleurs, le féminisme est mal traduit.
Le « hasim-behivavy » - littéralement la valeur de la femme - est mal compris par certains. Miralenta, cette expression maintes fois remise à la table des débats semble mise de travers. La culture malgache considère les dames. Celles qui harmonisent la société, sources de paix et de tranquillité. Celles qui sèchent les larmes des grands-hommes qui se cachent pour pleurer. C'est à peu près sous cet angle que Juliana Lovatiana voit les choses.