A dix jours avant la fin officielle de la campagne électorale en République Démocratique du Congo, l'opposant Moïse Katumbi, candidat N°3 à l'élection présidentielle du 20 décembre prochain, a tenu son meeting de campagne à la Place Sainte-Thérèse.
C'était samedi 9 décembre dernier. A cette occasion, il a développé plusieurs thèmes notamment, le changement, la lutte contre la corruption, l'insécurité à l'Est du pays, la tenue des élections, etc. D'entrée de jeu, il a fustigé les hommes au pouvoir qu'il a qualifiés de ''voleurs'' et de ''menteurs''. Cet ancien gouvernement de la province du Katanga a également affirmé ''qu'il a reçu de la part de Dieu la mission de sauver le Congo''.
Prenant la parole devant une marée humaine venue l'écouter, il a indiqué qu'il est venu changer le pays et le libérer. Il a, à cet effet, critiqué la gouvernance du Président sortant, qu'il juge « chaotique » sur fond de scandales de corruption et des promesses non tenues. Il a, pour ce faire, démontré cela en développant le volet social, économique ou sécuritaire, avec une crise sécuritaire dans l'Est comme dans le Sud-ouest''.
Par ailleurs, il a demandé à la population si l'actuel Président de la République a fait baisser le prix de la farine, du sac de riz, le carton de poulet, le taux de change du dollar. Il a encore posé la question à ces Kinois venus de tous les coins de la capitale en ces termes : «Vous a-t-il construit le métro promis à Kinshasa ? A-t-il créé des emplois»? Ce qui va l'amener à affirmer tout hautement: «Félix Tshisekedi n'a fait que de fausses promesses durant tout son quinquennat ».
Et de déclarer : « C'est fini. Le 20 décembre, nous devons le chasser du pouvoir. Je suis Moïse, j'ai reçu de la part de Dieu la mission de sauver le pays».
En gros, ce candidat a dévoilé sa vision pour la capitale Kinshasa consistant à le faire la mégalopole la plus belle Capitale et de l'Afrique avec des infrastructures modernes.
Cependant, il a promis que s'il est élu, il va réduire le train de vie des institutions politiques en commençant par la présidence. Cet opposant a aussi promis de renoncer à son salaire, s'il parvient à l'emporter face à Félix Tshisekedi. Il a, dans ce même contexte, proposé de réduire les émoluments des députés.
Pour clore, il a sensibilisé ses partisans à voter le N°3 à l'élection présidentielle et aussi à voter tous les candidats députés nationaux, provinciaux et les conseillers communaux de leur coalition afin qu'ils aient une victoire écrasante. Pour ce, il leur a demandé de ne pas quitter les sites de vote avant l'affichage des résultats en vue d'éviter une «fraude planifiée».
Le chairman de Mazembre a été accompagné de quatre candidats qui se sont désistés en sa faveur : l'ancien Premier Ministre Matata Ponyo, Seth Kikuni, Franck Diongo et tout récemment Delly Sesanga.