Au nom du Gouvernement, la Ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, a pris part à la vingt-deuxième session de l'Assemblée des États parties (AEP) au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI).
Lors de son intervention mercredi 6 décembre, elle a appelé à l'implication des États parties au Statut de Rome à soutenir la plainte de la RD. Congo, déposée à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les crimes perpétrés par les rebelles du M23, soutenus par Rwanda, dans l'Est du pays.
Dans sa locution, Rose Mutombo a tenu à souligner que parmi les auteurs de ces crimes à l'Est de la RDC, se trouvent les officiers et militaires rwandais. «Dictée par la nécessité de mettre fin à l'impunité de ces crimes, la République Démocratique du Congo a diligenté au cours du mois de mai 2023, une plainte à la Cour Pénale Internationale, contre les auteurs de ces crimes, parmi lesquels se trouvent les officiers et militaires rwandais.
Le Groupe d'Experts des Nations Unies ayant rapporté en date du 16 décembre 2022, la perpétration des crimes et violations sur son territoire, en particulier dans les zones occupées par le mouvement terroriste M23. La République Démocratique du Congo invite tous les Etats parties au Statut de Rome à soutenir cette démarche en vue de garantir la répression de ces crimes que la communauté internationale appelle de tous ses voeux aussi ».
Toutefois, elle a précisé que la République Démocratique du Congo réitère son appel à la solidarité internationale en vue de faire cesser l'agression dont elle est victime de la part de son voisin, le Rwanda. «Comme déjà dit précédemment, le Rwanda sous-traite les terroristes du M23 dont l'activisme occasionne des milliers de morts ainsi que des cas des violences sexuelles sur les femmes et sur les filles en particulier, sans compter le pillage de nos ressources naturelles, les déplacements massifs de plusieurs de nos compatriotes qui sont aujourd'hui éloignés de leurs milieux habituels de résidence et privés de participer au processus électoral en cours.
Sur cette note, la République Démocratique du Congo reste convaincue que son message est capté et offre sa pleine disponibilité à coopérer étroitement avec la Cour Pénale Internationale pour faire triompher la justice », a-t-elle renchéri. Et de foncer : «L'humanité tout entière se souviendra qu'au lendemain de la naissance de cette juridiction, alors qu'elle n'était encore saisie d'aucune affaire, c'est la République Démocratique du Congo qui fut le premier Etat à lui offrir sa pleine coopération et qui lui a permis de débuter ses pas dans les enquêtes et de démarrer l'examen des premiers cas dont elle était saisie avec des ressortissants congolais...
La République Démocratique du Congo étant engagée dans la réparation des préjudices subis par les victimes de cette agression barbare, le Ministère de la Justice que je gère est disposé à militer pour la création des chambres spéciales dans les Cours d'appel de mon pays, lesquelles pourraient bénéficier de l'expertise de la Cour Pénale Internationale pour déterminer au 1eᣴ degré et au degré d'appel la hauteur des montants à allouer aux victimes.
Dans cette perspective, la République Démocratique du Congo se félicite déjà de la mise en place, du Fonds National de Réparation des Victimes des Violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité « FONAREV ». Par ailleurs, il y a lieu de noter que la vingt-deuxième session de l'Assemblée des États parties (AEP) au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) s'est ouverte depuis lundi 4 décembre et va se clôturer le 14 décembre prochain.