Tunisie: Circulation à Kairouan - Imprudence et désinvolture... !

12 Décembre 2023

Trafic intense, circulation bloquée

La commune de Kairouan, créée en 1887, s'étend sur une superficie de 3.000 ha. Plusieurs projets urbains ont été réalisés pour embellir la cité, notamment au niveau de l'infrastructure de base.

Malgré tous ces efforts, les citoyens continuent de se plaindre des insuffisances encore existantes, notamment au niveau de l'infrastructure routière, du flot incessant des camions transportant des matériaux de construction et traversant le centre-ville à longueur de journée, et ce, malgré l'existence de panneaux de signalisation interdisant le passage des poids lourds de plus de 12 tonnes. Ainsi, ces engins compliquent la circulation, perturbent la quiétude des habitants, polluent l'environnement, endommagent les routes maintes fois réparées et causent des accidents mortels. A signaler que ces jeunes conducteurs imprudents, ayant la possibilité de circuler sur la route périphérique, manquent d'expérience et s'adonnent souvent à des manoeuvres dangereuses en plein centre-ville. Avec leurs véhicules chargés de tonnes de produits de carrière, ils foncent au milieu de la chaussée, sans faire attention à ce qui se passe autour d'eux.

Pour mettre fin à ces comportements, il serait souhaitable que les services compétents sanctionnent beaucoup plus sévèrement ces chauffards qui ne respectent pas le code de la route et relèvent davantage les infractions commises. N'oublions pas d'évoquer dans ce contexte l'attitude désinvolte de beaucoup de conducteurs de vélomoteurs qui roulent à longueur de journée sans casque. Protection absolument indispensable pour éviter les accidents.

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Abattoirs anarchiques

Par ailleurs, ce qui provoque la colère et l'indignation des citoyens kairouanais, c'est l'existence d'un grand nombre d'abattoirs clandestins surtout dans les quartiers populaires, de constructions anarchiques et de cheptel audacieux qui trouve sa nourriture dans les clôtures verdoyantes ou dans les feuillages des arbres d'ornementation. Et pourtant, il existe des lois qui interdisent l'élevage dans les périmètres communaux ! «Encore faut-il trouver une solution et une issue à ce phénomène social...», nous dit Khaled Segni, jeune commerçant.

Mais ce qui irrite encore plus les usagers des routes urbaines, c'est l'encombrement au centre-ville généré par l'aménagement, en 2009, de la place Bab Jelladine transformée en deux esplanades qui remplacent l'ancien parking réservé auparavant au stationnement des taxis, des voitures particulières et des bus touristiques. Ainsi, la circulation est devenue de plus en plus difficile. Les embouteillages sont partout et les usagers rencontrent d'énormes difficultés pour se rendre d'une rue à une autre. En fait, la place des Martyrs a perdu de son animation en l'absence d'un parking pour ceux qui désirent visiter les souks de la Médina. De plus, le remplacement du bitume dans ce projet a davantage compliqué la situation car les pierres taillées ne sont pratiques ni pour la marche à pied ni pour les pneus des véhicules.

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