Kaolack — De nombreux jeunes Kaolackois vivent du commerce et de la réparation des motos Jakarta, un business boosté par les revenus tirés des récoltes d'arachide, a appris l'APS auprès des vendeurs et des usagers de ces moyens de transport.

''Nos clients viennent de toutes les régions du pays. Ils sont plus nombreux maintenant qu'auparavant parce qu'ils gagnent de l'argent après la vente des récoltes'', affirme Ibrahima, un commerçant.

Mouhamed, âgé d'une trentaine d'années, a constaté une importante affluence des clients depuis quelques jours. Comme Ibrahima, il est d'avis que les revenus tirés des récoltes d'arachide sont à l'origine de la ruée des agriculteurs vers les magasins de vente de motos.

''J'ai des amis qui viennent de toutes les régions pour acheter des motos Jakarta après la vente de leurs graines d'arachide, qui leur permet d'avoir de l'argent'', constate le visiteur d'un magasin.

Certains jeunes Kaolackois se sont spécialisés dans l'assemblage des motos. Plusieurs rues et trottoirs de la ville sont jonchés d'accessoires de ces moyens de transport importés pour la plupart de la Chine.

Sadio s'active dans ce domaine depuis deux ans pour subvenir à ses besoins financiers. Les clients achètent les motos en pièces détachées. Il procède ensuite à l'assemblage des pièces à raison de 15.000 francs CFA par moto.

Selon les commerçants, certaines motos, les plus robustes, sont vendus à Kaolack à 450.000, voire 500.000 francs CFA, l'unité.

Selon Abdoulaye Cissé, l'un des usagers de ces moyens de transport, ceux qui les achètent viennent pour la plupart des zones rurales de la région de Kaolack. ''J'ai un ami qui veut acheter cinq motos [...] Je dois en acheter pour un client basé à Karang aussi'', explique Abdoulaye, rencontré dans un magasin spécialisé dans la vente des motos.