Des journalistes et des activistes de droits de l'homme, réunis à Kinshasa, ont appelé lundi, 11 décembre 2023, les candidats aux différents scrutins du 20 décembre à placer la problématique des violences basées sur le genre (VBG) au coeur de leur message de la campagne électorale.
Ils ont lancé cet appel à la clôture de 16 jours d'activismes contre les violences faites aux femmes organisées par Next Corps en collaboration avec Internews à Kinshasa.
Les organisateurs ont indiqué que cette rencontre visait à sensibiliser la communauté à prendre en compte la question du genre dans tous les débats publics durant cette période.
Christine Ekambo, journaliste et experte en genre a estimé que les 16 jours d'activismes ont été étouffés par la campagne électorale, mais les candidats peuvent se rattraper et intégrer ce thème dans leurs messages pour le reste de jours.
« Qu'est-ce qu'on voulait ? Que la campagne électorale puisse être une occasion pour ressortir tous les problèmes de la société, les problèmes que vit la communauté congolaise, entre autres ce problème crucial qui est la guerre à l'Est de la RDC et quand on parle de la guerre c'est là où on voit qu'il y a plus de violences et quand il y a violences, les premières victimes ont été les femmes. C'est pour cela, cette question doit être au coeur de la campagne, parce que, pour qu'un candidat puisse faire son programme, il faut qu'il puisse déceler ce qui ne va pas au sein de la société », a-t-elle indiqué.
Christine Ekambo a souligné aussi l'importance de mettre sur la place publique, cette question d'inégalité entre l'homme et la femme en vue de conscientiser les gens, et se remettre en question sur certains points : « Ce qui reste à faire c'est que les candidats puissent nous dire pourquoi il y a ce déséquilibre au sein de la société, pourquoi il n'y a pas autant de femmes qui soient aux postes de décision, pourquoi il n'y a pas de bonnes conditions pour que les femmes puissent aussi promouvoir l'économie de notre pays, pourquoi on ne promeut pas la femme dans le monde scientifique, c'est ça qui va faire en sorte que cette campagne puisse avoir son sens ».
Cette journaliste et experte en genre reste confiante que la campagne électorale qui bat son plein en RDC, sera aussi une occasion pour trouver des remèdes aux problèmes qui rongent la société congolaise.