Le juge de référé se déclare incompétent pour lever l'interdiction du congrès ordinaire du PCRN (Parti Camerounais Pour la réconciliation Nationale, Ndlr).
Le 23 novembre dernier, le sous-préfet de l'arrondissement de Kribi (Sud Cameroun) II avait décidé d'interdire le congrès du PCRN, prévu du 15 au 17 décembre 2023 à Kribi, la cité balnéaire camerounaise.
Les responsables du PCRN avaient ainsi saisi le juge de référé. Ce dernier a rendu dans la journée d'hier sa décision en se déclarant incompétent.
Selon Aristide Eko'o, le secrétaire adjoint numéro 1 du PCRN. « Malgré tout, nous continuons de nous préparer pour ce congrès qui doit débuter vendredi prochain »,
Il faudra souligner que Cabral Libii avait récemment dénoncé « une provocation et une persécution » après la suspension de l'autorisation du congrès de son parti, le PCRN. Le congrès devait se tenir du 15 au 17 décembre à Kribi (Sud). Le PCRN devait réunir ses militants et renouveler ses dirigeants. Avec en ligne de mire les élections de 2025. Mais l'autorité sous-préfectorale en a décidé autrement, en fin de semaine dernière, avançant comme argument « des dissensions internes » au parti, « susceptibles de troubler l'ordre public ». Une référence à l'action en justice intentée par le fondateur du PCRN qui dit vouloir récupérer son parti.
Pour rappel, un mois avant le congrès de Kribi, mi-novembre, Robert Kona, cofondateur du PCRN a déposé une plainte à Kaélé. Il veut faire annuler le congrès de Guidiguis du 11 mai 2019 lors duquel il a cédé la présidence de son parti à Cabral Libii. Son statut de président national d'honneur ne lui suffit plus, Robert Kona dit vouloir récupérer la présidence de son parti, parce que Cabral Libii n'a pas respecté les termes de leur accord. « Il ne me consulte pas dans toutes les décisions importantes, on ne s'appelle pas. »