Afrique du Sud: Le gouvernement veut augmenter sa production d'énergie nucléaire

La centrale nucléaire de Koeberg, en Afrique du Sud, à 30 km au nord de la ville du Cap.

Alors qu'à la COP28 de Dubaï une vingtaine de pays ont appelé à tripler les capacités d'énergie nucléaire d'ici 2050, l'Afrique du Sud prend également cette direction. Le gouvernement a confirmé mardi, qu'il souhaite se doter de nouvelles capacités nucléaires afin de produire 2500 mégawatts supplémentaires. Seule une centrale existe déjà sur le territoire, et sur le continent, la centrale de Koeberg au nord du Cap, en service depuis 1984 et qui ne fonctionne plus à pleine capacité. L'ANC veut donc désormais poursuivre son programme nucléaire.

Sans préciser pour l'instant quelle forme et quelle technologie seront préférées, le ministre de l'Electricité Kgosientsho Ramokgopa a martelé que le développement du nucléaire est nécessaire pour le pays : « Nous allons de l'avant pour nous assurer de préserver notre sécurité nationale et notre souveraineté énergétique. C'est très important et cela nous permettra aussi de conserver notre statut de leader sur le continent en termes de production nucléaire. »

Les Sud-Africains n'ont cependant pas oublié la débâcle du mégaprojet signé en secret avec la Russie, sous Jacob Zuma, entaché par la corruption. Finalement avorté, il aurait dû conduire à la construction de huit réacteurs nucléaires, pour un prix exorbitant. Selon le ministre, une procédure adéquate a cette fois-ci été suivie.

Mais pour la société civile, ce nouveau projet manque toujours de transparence. « Nous avons besoin de savoir comment le gouvernement a fait ses calculs, qu'il nous montre tout et soit transparent, estime Wayne Duvenage, directeur général de l'organisation anti-corruption OUTA. Nous devrons porter l'affaire en justice, sauf s'il est prouvé que c'est l'option la plus rentable et la meilleure pour répondre à nos besoins énergétiques futurs. »

Alors qu'une mise en service n'est pas envisageable avant 2032-2033, d'autres experts s'inquiètent du risque de ne pas choisir des sources d'énergies plus flexibles, comme les énergies renouvelables, qui ne produisent pas de déchets radioactifs.

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