Malgré les initiatives visant à rendre le tabac moins abordable et moins attrayant , beaucoup reste encore à faire pour sauver le maximum de personnes du fléau du tabagisme. Il y a entre autres l'adoption de la loi antitabac qui devrait être inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale.
L'ONG Ny Sahy, African Tobacco Control Alliance et l'Office national de lutte antitabac ont rencontré la presse pour leur faire part des défis à relever dans la lutte contre le tabagisme. Ils ont présenté durant cette rencontre l'indice mondial de l'ingérence de l'industrie du tabac à Madagascar.
Parmi les recommandations émises il y a la création du mécanisme permettant l'adoption de la loi antitabac pour la prochaine session parlementaire. Il y a également la mise en place d'un comité de plaidoyer pour s'assurer que les autorités se conforment à la Convention cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) et le protocole d'accord de commerce illicite des produits de tabac.
La mise en oeuvre de cette convention cadre devrait être surveillée de près par les ONG oeuvrant dans la lutte contre le tabac d'où la nécessité de créer une plateforme. Cette dernière devrait également bénéficier de formations pour le renforcement de leurs capacités à agir sur l'ingérence de l'industrie du tabac.
Taxes. En application de la CCLAT, les revenus provenant de la taxation des produits du tabac sont redirigés pour financer la lutte antitabac. Les taxes obtenues ont ainsi permis de financer la construction d'un centre de sevrage.
Selon l'analyse de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une hausse des prix de 10% fait reculer la consommation d'environ 4% dans les pays à revenu élevé, et d'environ 5% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
L'OMS appuie les pays pour augmenter la taxation des produits du tabac afin de les rendre moins abordables. Depuis 2021, Madagascar se classe parmi les 15 premiers pays imposant les taxes de tabac les plus élevées au monde selon le rapport de l'OMS sur l'épidémie mondiale du tabagisme de la même année.