Cote d'Ivoire: Financement de la commercialisation de l'anacarde - Le Conseil du Coton et de l'anacarde invite les banquiers à faire plus

13 Décembre 2023

La Côte d'Ivoire dont l'offre est aujourd'hui de 25% de la production mondiale de noix de cajou, est un acteur majeur de la filière anacarde sur le marché international. Mieux, elle veut aller plus loin pour rendre la filière ivoirienne plus de dynamique et compétitive.

Avec le soutien du secteur bancaire et financier ivoirien. D'où toute l'importance de l'atelier d'échanges avec le secteur financier sur le financement de la commercialisation de l'anacarde qui a eu lieu le mardi 12 Décembre 2023 à Abidjan.

A l'occasion, le Docteur Adama Coulibaly, Dg du Conseil Coton et anacarde, a dit : « Aujourd'hui, nous produisons 25% de la production mondiale de noix de cajou, soit un peu plus de 1 million de tonnes sur une production mondiale de noix de cajou qui tourne autour de 4 millions. »

Le Vietnam et l'Inde, deux gros producteurs mondiaux, transforment toutes leurs productions. De ce fait, « ceux qui approvisionnent le marché, c'est la Côte d'Ivoire, et sur toutes les noix qui voyagent pour changer de nationalité, la Côte d'Ivoire, représente 40% de ces noix », a-t-il poursuivi.

Pour une compétitivité de la filière, le Conseil du coton et de l'anacarde, organe de régulation, a organisé ce mardi 12 décembre 2023 un atelier d'échanges avec le secteur financier sur le financement de la commercialisation de l'anacarde.

« La Côte d'Ivoire produit 1,1 million de tonne, mais ne transforment que moins de 300.000 tonnes et envoie sur le marché mondial, selon les chiffres de cette année, au moins 800.000 tonnes de noix de cajou », a dit le Dr Adama Coulibaly, le directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde.

« Quand vous prenez 800.000 tonnes que la Côte d'Ivoire injecte sur le marché international sur  tout ce qui est exporté dans le monde, ça représente au moins 40% des noix de cajou qui voyagent », a-t-il fait savoir.

L'Inde produit à peu près 700.000 tonnes, tandis que le Vietnam produit environ 400 à 500.000 tonnes par an selon les années, soit 1,2 à 1,5 million de tonnes de noix de cajou transformées pour les deux pays.

Le directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde a donc exhorté les financiers à accompagner la filière cajou, qui selon lui « mérite d'être financée, parce qu'elle est une filière d'avenir, une filière écologique et économique ».

« Nous avons une voie royale devant nous pour faire de cette filière, une filière modèle pour l'économie ivoirienne et une filière contributive de façon significative à l'émergence de la Côte d'Ivoire », a rassuré le directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde.

Il a expliqué aux acteurs du secteur bancaire et financier que la filière a mis sur pied des mécanismes de traçabilité. Aujourd'hui, tout acheteur qui doit travailler avec des pisteurs doit disposer d'une carte de pisteur pour opérer au bord champ.

« Chaque année, nous avons entre 1.000 et 1.300 acheteurs qui sont agréés et nous avons autour de 15.000 pisteurs qui reçoivent des cartes de pisteur », a-t-il souligné, ajoutant que « chaque année, nous avons entre 120 et 140 exportateurs agréés ».

L'ambition de la Côte d'Ivoire est la transformation. « Cette année, 262.000 tonnes ont été transformées contre 57.000 tonnes en 2019, 103.000 tonnes en 2020, 136.000 tonnes en 2021 et 224.000 tonnes en 2022, une dynamique que nous souhaitons irréversible », a-t-il déclaré.

Pour sa part, M. Daniel Béké, le représentant du président de l'Association des professionnels de banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire (Apbef-Ci ), a indiqué qu'en 10 ans le secteur est passé de 15 à 31 banques et établissements financiers.

« On est passé d'un total bilan qui était autour de 10.000 milliards Fcfa à un peu plus de 20.000 milliards Fcfa, c'est dire que les banques ont multiplié leur voilure par deux, donnant plus de chance à tous les acteurs de capter le crédit », a-t-il assuré.

Le représentant de l'Apbef-Ci a dit   souligné que « le défi de structuration de tout acteur qui veut solliciter de crédit auprès des banques », tout en indiquant que les banques s'intéressent à plusieurs secteurs dont celui de l'anacarde où il finance notamment les exportateurs et les transformateurs.

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