Ile Maurice: Lumière sur ces femmes de l'ombre

13 Décembre 2023

Elles sont réservées mais énergiques. Avec elles, la propreté est une priorité indiscutable. En tant que responsables du nettoyage dans plusieurs écoles publiques, ces mères de famille n'hésitent pas à faire face aux tâches ardues qui les attendent chaque jour. Après six années de labeur acharné, elles ont été honorées la semaine dernière par leur employeur, Mauri-Facilities, lors d'une cérémonie à Ébène en présence de ministres et d'autres personnalités de l'État. Coup de projecteur sur Rideema Mungroo et Deoranee Sunee, deux femmes de l'ombre qui méritent d'être mises en lumière.

Son travail, elle le fait toujours avec le sourire. Rideema Mungroo se dit heureuse de ce qu'elle entreprend. Cela fait déjà cinq ans qu'elle évolue au sein de Mauri-Facilities. «Je dois dire que le travail n'est pas facile tous les jours, mais je me donne toujours à fond pour que non seulement je sois satisfaite de moi-même, mais aussi pour que le management n'ait rien à me reprocher.» Évoluant dans la zone 1, soit dans le Nord du pays, elle est responsable de l'entretien et du nettoyage de la cour de l'école de Petit-Raffray. «Cela fait deux ans déjà que je travaille dans cette école. Le premier établissement dans lequel j'ai travaillé, c'était Goodlands SSS, puis j'ai exercé chez les filles de Sharma Jugdambi SSS.»

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Elle raconte son quotidien qui débute bien avant 7 heures. «Il faut que je quitte la maison avant, car à 7 h 30, je dois déjà être à l'école. Dès lors, le nettoyage commence, et ma journée se termine vers 16 h 30.» Il est vrai qu'évoluer avec les enfants peut s'avérer fatigant chaque jour, car certains sont dissipés. Cependant, elle sait comment leur parler pour qu'ils respectent le travail qu'elle fait. «Je suis satisfaite de mon boulot car il me permet d'élever ma fille de 14 ans. Je peux lui offrir tout ce dont elle a besoin.» Certes, au départ, Rideema Mungroo confie que le salaire ne correspondait pas à la charge de travail quotidienne. «Grâce au soutien des autorités, aujourd'hui, je bénéficie d'un meilleur salaire, ce qui me permet de mener une vie plus confortable.»

Pour elle, sans le soutien du management, elle n'aurait pu atteindre le niveau de vie qu'elle a actuellement. «Ils ont toujours été à l'écoute. Quel que soit le problème auquel je fais face, je sais que je pourrai bénéficier de leur soutien.» Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies mises en place par Mauri-Facilities, elle se dit soulagée, car cela lui permet de travailler de manière plus efficace

C'est également le ressenti de Deoranee Sunee. Cette dernière est cleaner de la zone 3, couvrant les Upper Plaines-Wilhems jusqu'à Rose-Belle. Depuis qu'elle a commencé à travailler il y a six ans, elle est toujours affectée au même collège, Dunputh Lallah SSS. «Les nouveaux équipements facilitent notre vie. D'une seule traite, nous parvenons à nettoyer les salles de classe et la cour.»

Elle confie que sans ce travail, elle n'aurait pas réussi à assurer l'éducation de son enfant. «Ce salaire me permet de l'aider du mieux que je peux. Du coup, on ne peut pas se plaindre de ce que l'on nous demande de faire.» Sa satisfaction réside dans le fait que le management la félicite à plusieurs reprises pour la propreté de l'établissement. Étant méticuleuse, Deoranee Sunee ne laisse rien au hasard. «Tous les jours, je quitte ma maison à 6 h 45, et à 7 h 05, je suis déjà sur mon lieu de travail. Ce n'est qu'aux alentours de 15 h 30 que je rentre chez moi avec le sentiment du devoir accompli.» Elle ajoute qu'au fil des années, avec la hausse du salaire de base, elle parvient à envisager un avenir un peu plus stable.

Mauri-facilities célèbre ses employés

La semaine dernière, une cérémonie émouvante s'est déroulée à Ébène pour rendre hommage aux travailleurs souvent méconnus de Mauri-Facilities. En l'honneur de ses six années de service dans les écoles publiques, l'entreprise a souhaité récompenser ces employés de l'ombre. Ces travailleurs, tels que les «yard cleaners», ont initialement signé un contrat de deux ans avec un salaire de base de Rs 8 245. Dans son discours, le directeur de la compagnie, Vikram Patrou, a retracé le parcours depuis la création de l'entreprise en 2018. Grâce au dévouement du personnel, Mauri-Facilities a pu étendre sa gamme de services pour devenir un «one- stop-shop» en matière de nettoyage et de désinfection, allant même jusqu'à des campagnes de nettoyage à l'échelle nationale

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