Niger: Le mémorial des victimes de l'attentat contre le vol DC10 d'UTA vandalisé

C'est une information révélée par l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné. Au Niger, le mémorial érigé en souvenir des 170 victimes du crash du vol DC10 d'UTA en 1989 a été vandalisé.

Le monument qui se trouve à 500 km d'Agadez et de Zinder, en plein désert, a été sciemment détruit par des inconnus. Il représentait la mémoire des victimes de cet attentat. Parmi elles, des Français, mais aussi des Tchadiens, Congolais, Algériens ou Maliens qui, le 19 septembre 1989, ont emprunté le vol Brazzaville-Paris via N'Djamena.

L'aile du DC 10, figée dans le sol, se voyait à des kilomètres à la ronde, à l'est du massif des termites, près de la frontière tchadienne. Et ce qui fut donc un mémorial a aujourd'hui disparu, suite à cet acte de malveillance vis-à-vis des 170 victimes congolaises, tchadiennes, maliennes, françaises ou encore algériennes. Aussi, quand les familles des victimes ont reçu les images du site vandalisé, ce fut un choc et une sidération.

Guillaume Denoix de Saint Marc, président de l'association des victimes du vol UTA : « J'ai appris ça à la fin du mois dernier, j'ai reçu des photos et une vidéo envoyées par des Toubous, qui passaient dans la zone et qui étaient ulcérés eux aussi. J'ai transféré l'information aux victimes et tout le monde était très choqué, d'autant plus qu'on a un peu une incompréhension. Ce mémorial avait été accepté par tous qui regroupaient les familles des victimes de 18 nationalités, il y avait 99 Africains dans le vol. Donc, c'est quelque chose qui était apolitique. »

Tout le monde est très choqué, d'autant plus qu'on a une incompréhension. Ce mémorial avait été accepté par tous, construit par une association et pas par l'État français, qui regroupait des familles de victimes de 18 nationalités. Il y avait 99 Africains dans le vol. Donc c'était quelque chose de transversal, de complètement apolitique.

Frédéric Garat L'association compte désormais saisir les autorités nigériennes. « D'abord, il y a eu la sidération. Il y a eu aussi le fait de se concerter entre nous pour savoir si on faisait quelque chose. Donc, on était plutôt dans la phase d'information. »

Contacté par RFI, le porte-parole du CNSP, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le lieutenant colonel Abdramane Amadou, affirme que ce monument n'a pas fait l'objet de vandalisme, mais qu'il a juste été dégradé par le temps et l'érosion du désert.

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