Les travailleurs sont allés hier, mardi 12 décembre, aux urnes pour choisir les centrales syndicales qui vont siéger à la table des négociations avec le gouvernement et les institutions internationales. Des joutes parsemées d'embûches avec un fort taux d'abstention, mais aussi de retard dans le démarrage des élections.
La mise en place des bureaux de vote a connu un retard important dans plusieurs localités de Dakar. L'installation du matériel a beaucoup affecté le démarrage du vote. Un tour dans plusieurs bureaux a permis de constater que la majorité a ouvert vers 09h. Cependant, il faut faire remarquer que tout le dispositif a été bien mis en place allant des bulletins des candidats à l'isoloir en passant par la sécurité.
Pour Cheikh Seck, chargé de la communication de la coordination nationale des travailleurs du Sénégal Cnts-Fc, trouvé au ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, des couacs ont été relevés dans l'organisation. « On peut comprendre que des présidents de bureau s'absentent mais, on a un délai très rapide pour trouver des remplaçants. Malheureusement, dans certaines zones comme l'Isra et à Dakar lnter sécurity, on nous a fait savoir que jusqu'à 14h, il n'y avait pas de démarrage de vote. A l'Isra, ce n'est pas un problème de matériel électoral mais les gens qui avaient en charge d'organiser ces élections n'étaient pas là-bas ». Au niveau de l'hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff qui a abrité des bureaux de vote.
Cheikh Seck a renseigné qu'il y a eu des omissions. « Le centre Idrissa Pouye a connu des omissions, le Cem de Grand Yoff devait voter là-bas avec 50 enseignants mais au niveau de la liste, aucun enseignant n'était inscrit là-bas. Malheureusement, durant toute la journée jusqu'à 15h, on s'est retrouvé au ministère du Travail pour que cela soit corrigé. Ils ont envoyé la liste tardivement. Cependant, il faut noter que beaucoup n'habitent pas à Dakar mais dans la banlieue. Le véritable problème n'est pas que les gens ne veulent pas voter mais ils sont éloignés des bureaux de vote ».
Au niveau des centres, la mobilisation n'est pas des meilleures, malgré que dans beaucoup d'écoles surtout dans le privé, les cours ont été suspendus à 13h pour permettre aux enseignants d'aller voter. Malgré cette décision, beaucoup ont préféré rentrer. Les élections sont passées presque inaperçues à cause du faible taux de participation.
Ils sont en vérité nombreux et même très nombreux les travailleurs qui n'ont pas voté rendant ainsi le taux de participation très faible. Si au niveau du bureau de vote installé à la mairie de Grand Dakar, les organisateurs étaient à un taux de participation avoisinant les 10%, au ministère du Travail, les responsables parlent de 07% vers 16h. A l'hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, la mobilisation a été plus importante. Pour Amidou Diallo venu voter : « c'est désolant que les travailleurs ne soient pas sortis pour voter. Les centrales devraient revoir leur manière de faire afin de redonner confiance aux travailleurs ».
Peu d'organes de presse inscrits
Le Sénégal recèle beaucoup d'organes de presse. Un nombre qui dépasse les deux cent toutes catégories confondues, presse, visuel, en ligne et audio. Dans les listes électorales, cinq maisons ont été identifiées mais malheureusement la grande majorité du personnel n'a pas répondu à l'appel des centrales syndicales. Pour rappel, 12 centrales étaient en compétition pour l'atteinte des 10% qui leur permet de prendre part à la table des négociations nationales et internationales.
Il s'agissait de la Coordination nationale des travailleurs du Sénégal -FC (Cnts-Fc) de Cheikh Diop, de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) de Mody Guiro, la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) de Elimane Diouf, de l'Union démocratique des travailleurs du Sénégal force ouvrière (Udts-FO) de Mamadou Babacar Sarr, de l'Union des travailleurs libres du Sénégal (Utls-b), de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal force du changement B (Cnts Fc-B) de Ndèye Bakhaw Diongue, de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) de Mademba Sock, de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts-b), de la Fgts-A de Cheikh Alassane Sène, de l'Union nationale des travailleurs démocratiques (Untd) de Ismala Guèye, de la Confédération démocratique des syndicats libres du Sénéégal (Cdsl), de Ibrahima Sarr et enfin de l'Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts).