Il reste moins d'une semaine avant les élections générales du 20 décembre. Les candidats amorcent donc la dernière ligne droite de leurs campagnes électorales. Parmi les thèmes principaux, il y a celui du coût de la vie. Dans l'Est du pays notamment, la reprise du conflit avec le groupe armé M23, a provoqué une inflation record.
La plupart des routes autour de Goma sont contrôlées par le M23 qui impose des taxes sur les marchandises. Pire, l'insécurité a empêché la campagne agricole. « On n'a pas planté et on n'a pas produit, et pourtant nous continuons à consommer, explique Jean-Pierre Bwenge, professeur d'économie et de gestion à l'université de Goma. Le peu de devises dont nous disposons sont dilapidées à l'extérieur, à travers les importations. Donc le dollar est trop demandé et ça devient cher. »
Or à Goma, tout s'achète en dollars. La hausse du taux de change se répercute aussi sur les prix. Arnold Djuma est le secrétaire général de la Coalition des volontaires pour la paix et le développement. « Le sac de riz qui coûtait 19 dollars, nous en sommes à 25 dollars. Les savons, papiers hygiéniques ont augmenté de prix. C'est vraiment un risque pour la stabilité et la cohabitation parce que ça plonge nos populations dans la pauvreté et nos politiciens savent tout ça. »
Aujourd'hui, il faut environ 2 500 francs pour 1 dollar, contre 2 000 l'année dernière.