«Donner de l'aumône en guise de solidarité aux besogneux est recommandée par la religion musulmane. Votre argent ou tout autre bien qui vous appartient, vous pouvez l'offrir à qui vous voulez. Contrairement à la Zakaat. Ce pilier de l'Islam exige des conditions qu'il faut remplir, pour accomplir cet acte. D'abord, être un nécessiteux avéré, victime d'un handicap etc.», soutient imam oustaz Alioune Mbaye, par ailleurs, animateur d'émissions religieuses à la première radio privée du Sénégal, Sud FM.
Néanmoins, face à l'ampleur du phénomène et ses tournures, imam oustaz Alioune Mbaye fait remarquer que «les autorités doivent prendre leur responsabilité. Les occidentaux n'accepteront jamais ces pratiques dans leurs pays. Pourquoi nous ? Refusons que les gens abusent de notre hospitalité, pour installer l'insécurité. L'entrée et le séjour au Sénégal doivent se faire dans le respect du droit positif Sénégalais. Les populations indexent certains membres de communautés étrangères comme étant des auteurs d'actes d'escroquerie et d'agressions. Les Sénégalais également ne sont pas exempts de reproches. En vérité, certains de nos compatriotes sont complices des comportements indésirables de certains étrangers».
Quid particulièrement des enfants mendiants qui, force est de le reconnaître, ne sont pas tous des talibés ? Ils sont souvent victimes d'abus. Mais aussi ils sont accusés de vols. Oustaz Alioune Mbaye indique que ces affirmations ne peuvent prospérer chez les talibés. Avant de suggérer : «quand un enfant est arrêté, qu'on mène des enquêtes pour retrouver son maître coranique. Ces petits qui fuguent ou volent n'ont aucun lien avec les élèves des daaras», défend-il.