Le quatrième épisode de la saison 2 de l'émission « Les grandes voix de l'Unesco » a jeté son dévolu, le 9 décembre dernier, à Paris, sur le poète congolais Tchicaya U Tam'si, dans le but de mettre en lumière les hommes et des femmes qui ont marqué cette organisation.

Primé à la première édition du Festival mondial des arts nègres tenue du 1 au 20 avril 1964 à Dakar, au Sénégal, Tchicaya U Tam'si, occupant les fonctions de haut fonctionnaire de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), avait affirmé que la poésie coloniale avait pour but la défense de la culture africaine alors que celle de la période post-coloniale visait la mise à nu des maux des sociétés africaines.

Peu de temps après, à l'occasion d'une interview qu'il avait donnée dans les studios de l'Unesco, il avait révélé son intention de créer une anthologie des légendes africaines. D'après lui, ce projet avait pour but la préservation des arts et de la culture africaine. Par ailleurs, dans l'ouvrage biographique consacré à l'ex-représentant congolais de la culture africaine à l'Unesco, l'écrivain congolais Mongo Mboussa a qualifié Tchicaya U Tam'si de « poète totem ». De son point de vue, Félix Tchicaya, identité réelle de Tchicaya U Tam'si, est l'un des pères fondateurs de la littérature congolaise moderne. Récemment interrogé au sujet de l'oeuvre de Tchicaya U Tam'si, le romancier, essayiste et poète tchadien Nimrod, a révélé que l'écrivain congolais était l'un des meilleurs poètes africains les plus modérés, réservés et conciliants de sa génération.

Rappelons que l'émission « Les grandes voix de l'Unesco » est un podcast qui mêle fiction et réalité. En deux saisons de cinq épisodes, elle permet de découvrir des femmes et des hommes qui ont marqué le XXe siècle par leurs prises de paroles à l'Unesco.