«Certaines recommandations du rapport Lam Shang Leen (NdlR : qui date de 2018) ne sont pas appropriées.
Ce n'est pas parce que ce sont des recommandations qu'elles sont toutes correctes», a déclaré, hier, le Premier ministre Pravind Jugnauth, aux jeunes de l'école hôtelière Sir Gaetan Duval, dans le cadre d'un atelier faisant partie de la campagne nationale «Unis contre la drogue», orchestrée par son gouvernement et qui a pour objectif de prévenir la toxicomanie en communiquant davantage sur ses dangers. La ministre de l'Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun et son colistier et ex-ministre Yogida Sawmynaden étaient également présents.
Pravind Jugnauth a souligné l'importance de la collaboration de tout un chacun afin que cette lutte soit efficace. Il a appelé les jeunes à prendre conscience des méfaits de la drogue et à se responsabiliser. Il leur a recommandé d'avoir une communication constructive avec leurs parents et leurs enseignants, de ne pas stigmatiser les toxicomanes et de se concentrer sur l'éducation pour qu'ils ne tombent pas dans les fléaux sociaux.
Si le trafic de drogue a pris une telle ampleur, c'est la faute au gouvernement d'alors qui, entre 2005 à 2014, «a fermé les yeux. On a toléré et on n'a pas agi avec détermination contre le trafic. À cette époque, j'étais déjà en politique et nous avons systématiquement réclamé l'institution d'une commission d'enquête. Mais ils ont refusé.»
Il a souligné que sous son gouvernement, la quantité de drogue saisie s'élève à plus de Rs 15 milliards. Bien qu'occupant aussi le portefeuille de ministre de la Défense, des affaires intérieures et des communications extérieures, il a concédé qu'il est impossible de contrôler tous les passagers qui débarquent et scanner tous les conteneurs qui arrivent, bien que le gouvernement ait investi dans de nombreux équipements.
Faisant référence au rapport de la commission d'enquête sur la drogue, présidée par l'ancien juge Paul Lam Shang Leen, il a affirmé que 85 % des recommandations ont été appliquées et que deux autres le seront bientôt, à savoir le réenregistrement des cartes SIM et la mise en place de la «Financial Crimes Commission».