Trente-huit pays, dont la République démocratique du Congo (RDC), donnent un coup de pouce à l'action climatique, en rejoignant la plus grande initiative mondiale de restauration et de protection de l'eau douce.
Dans le cadre d'une impulsion majeure aux efforts mondiaux visant à atténuer le changement climatique et à s'adapter à ses impacts de plus en plus graves sur les sociétés et les économies, trente-huit pays ont signé, le 10 décembre dernier, le défi de l'eau douce, qui paraît être la plus grande initiative mondiale visant à restaurer les rivières, les lacs et les zones humides dégradées et à protéger les écosystèmes d'eau douce vitaux.
Ces pays d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Amérique du Sud ont été officiellement présentés lors d'un événement de haut niveau réunissant quinze ministres et organisé par la présidence de la COP28. Ils ont rejoint les six pays qui ont lancé l'initiative lors de la conférence des Nations unies sur l'eau 2023, à New York : la Colombie, la RDC, l'Équateur, le Gabon, le Mexique et la Zambie.
Les nouveaux pays signataires sont notamment " le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, le Cambodge, le Canada, le Chili, la République dominicaine, El Salvador, les Fidji, la France, la Finlande, le Gabon, l'Allemagne, l'Irak, le Kenya, le Liberia, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Népal, les Pays-Bas, le Niger, la Norvège, le Pakistan, le Pérou, la République du Congo, le Sénégal, la Slovénie, l'Espagne, le Tadjikistan, la Tanzanie, les EAU, l'Ouganda, le Royaume-Uni, le Tchad et le Zimbabwe", a souligné ce communiqué.
Ils contiennent plus de 30 % des ressources renouvelables en eau douce de la planète et abritent près de 1,5 milliard d'habitants. Selon ce communiqué, en effet, le défi de l'eau douce vise à garantir que 300 000 km de rivières dégradées - soit l'équivalent de plus de sept fois le tour de la Terre - et 350 millions d'hectares de zones humides dégradées, soit une superficie supérieure à celle de l'Inde, soient restaurés d'ici à 2030, et que les écosystèmes intacts soient conservés.
Le document précise que les écosystèmes d'eau douce sains sont essentiels pour atténuer le changement climatique et s'y adapter. "Ils sont considérés comme le fondement d'un avenir résistant à l'eau. Les tourbières constituent le plus grand réservoir de carbone terrestre au monde, tandis que les sédiments fluviaux déposés au fond de la mer peuvent également séquestrer de grandes quantités de carbone.
Des plaines d'inondation connectées et des zones humides saines peuvent réduire l'impact des inondations extrêmes et renforcer la résilience face à des sécheresses de plus en plus fréquentes. Des mangroves florissantes - dont la plupart dépendent du flux de sédiments des rivières pour survivre - aident à protéger les communautés côtières contre les ondes de tempête. Les deltas densément peuplés et riches en agriculture dépendent également du flux d'eau, de nutriments et de sédiments des fleuves pour limiter l'intrusion d'eau salée, rester fertiles et se maintenir au-dessus de la montée des eaux", explique le communiqué.
Défendu par la Colombie, la RDC, l'Équateur, le Gabon, le Mexique et la Zambie, le défi de l'eau douce est un résultat officiel de la COP28 dans le domaine de l'eau.