L'enseignement supérieur doit s'aligner et s'adapter aux changements impulsés par la révolution numérique pour mieux préparer les futurs et meilleurs gestionnaires d'Afrique. C'est la conviction du Dr El Hadj Guèye, représentant des enseignants-chercheurs du Centre africain d'études supérieures en gestion (Cesag).
Ce Directeur Adjoint de la formation, des innovations pédagogiques et de la vie estudiantine l'a exprimé à l'occasion de la rentrée solennelle 2023-2024 de cette école de commerce communautaire, qui s'est tenue ce jeudi 14 décembre à Dakar.
Une rencontre qui avait convoqué la réflexion autour du thème : « Enseignement supérieur professionnel à l'ère de la révolution numérique ». Un thème qui, selon le Dr Guèye, va orienter le débat sur les succès des utilisations réussies des technologies intelligentes dans la formation supérieure.
Pour lui, la révolution numérique impacte tous les métiers qu'ils soient d'ordre général ou spécifique. A son avis, cet impact peut se situer sur les activités notamment le travail au quotidien comme sur l'environnement précisément la relation avec les autres en interne comme en externe et sur les compétences justifiant ainsi la valeur des collaborations.
Avant d'ajouter que les nouvelles technologies concernant les médias, les langages de programmation, la puissance des serveurs et la vitesse d'accès à l'internet ont aussi un impact sur la formation. Autant de nouveaux métiers qui apparaissent dans les entreprises et liés à la révolution numérique.
C'est pour dire le modèle pédagogique a évolué. Au-delà de la formation présentielle, poursuivent les enseignants du Cesag, la formation distancielle comme le e-learning connaît un succès grandissant, succès dû au nombre important d'apprenants à former pour développer leurs compétences traditionnelles mais aussi de nouvelles compétences qu'elles soient digitales ou comportementales.
Ce qui, aux yeux du secrétaire général du Conseil africain et Malgaches pour l'enseignement supérieur (Cames), s'impose face aux défis auxquels sont confrontés les structures de formation à savoir la baisse des qualités d'enseignants, la hausse des effectifs, le problème de l'employabilité, entre autres. D'où l'impératif d'instaurer l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle.
Une orientation 100% Business School pour anticiper sur les changements imposés par l'intelligence artificielle
Le secrétaire général du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation du Sénégal, M. Faye, souhaite ainsi que le Cesag ne soit pas un établissement parmi tant d'autres mais reste un centre d'excellence et un cadre de développement de grands projets de formation régionaux pour le développement de nos Etats.
Un appel qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd dans la mesure où les autorités du Cesag disent l'avoir intégré dans les orientations stratégiques de l'école. Il s'agit, selon la directrice générale du Cesag, du recentrage de ses engagements vers une orientation 100% Business School.
Un changement de cap qui, d'après le Pr Worou Rosalline Dabo épouse Houndekon, se passe dans un contexte où l'intelligence artificielle est en train de transformer le monde à une vitesse effrénée. Un phénomène qui selon elle, se poursuivra les semaines à venir avec le déploiement de certaines filières en ligne pour satisfaire la demande de la cible professionnelle de la clientèle.
Devant cet état de fait, Mme Houndekon appelle à veiller sans cesse à l'innovation et améliorer l'outil de travail dans un contexte de hautes exigences quant à la qualité des enseignements dispensés.
A l'en croire, l'excellence que le Cesag est en mesure de proposer à ses étudiants n'est possible que parce qu'il peut compter sur le savoir, le savoir-faire et le savoir-être de son corps enseignant dans un monde en ébullition et extrêmement compétitif où une véritable révolution s'observe dans l'univers de l'enseignement supérieur.
Le vice-gouverneur de la Bceao, M. Mamadou Diop, pour sa part, estime que cette rentrée solennelle atteste, encore une fois, de l'ambition du Cesag de s'aligner sur les meilleures pratiques des Business Schools internationales.
M. Diop, venu représenté le Gouverneur de la BCEAO qui est Président du Conseil d'Administration du Cesag, a ainsi brandi les ambitions de cet établissement de commerce pour l'année 2023-2024 qui sont entre autres, l'amélioration de la qualité de la formation diplomante et mettre sur le marché des diplômés dont la technicité constituerait la marque de différenciation du Cesag.
A cela s'ajoutent le renforcement des partenariats avec les universités et grandes écoles régionale et internationales pour une meilleure collaboration en matière de formation et de recherche.
Il s'agira aussi de développer les partenariats avec les institutions et organisations de développement dans le cadre de projets de développement et de formation au bénéfice de nos Etats.
Le Cesag compte aussi offrir des formations qualifiantes de haut niveau pour le renforcement des capacités des professionnels dans les administrations et organisations.
Sans oublier la volonté de maintenir l'assurance qualité et rechercher des accréditations régionales et internationales.
Pour le vice-gouverneur, la réalisation de cet ambitieux programme exige l'implication sans faille des étudiants, des enseignants et des personnels administratifs.