Sénégal: Ousmane Sonko pourrait se présenter à l'élection présidentielle de 2024

Le Tribunal de grande instance (TGI) de Dakar a ordonné la réintégration de l'opposant Ousmane Sonko dans le fichier électoral, lui ouvrant la voie à une participation à la présidentielle du 25 février 2024.

Le TGI de Dakar confirme le verdict rendu par le tribunal de Ziguinchor, le 12 octobre dernier, avant que la Cour suprême ne le casse pour demander le rejugement de l'affaire. « Le juge a annulé la mesure de radiation qui avait été prise par l'Etat du Sénégal contre Ousmane Sonko et a ordonné sa réintégration dans le fichier électoral », a indiqué Bamba Cissé, un des avocats de Sonko, à la sortie de la salle de délibération. « Cette décision qui vient de tomber est exécutoire. Même s'il y a possibilité de recours, ce recours n'est pas suspensif », a relevé Abdoulaye Tall, autre avocat de Sonko, appelant à remettre, au sortir de cette décision, la fiche de parrainage au mandataire de Sonko afin que ce dernier puisse entamer la collecte auprès du peuple sénégalais.

EL Hadj Diouf, avocat de l'Etat, a annoncé un recours à la Cour suprême pour l'annulation de la décision. Condamné par contumace en juin dernier à deux ans de prison pour le délit de corruption de la jeunesse, le leader de Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) avait été radié des listes électorales, perdant de facto le droit d'être candidat à une élection. Ousmane Sonko est écroué depuis le 28 juillet pour de lourdes charges dont complot contre l'autorité de l'Etat, actes et manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.

Les déboires du leader de Pastef ont démarré avec les accusations de viol portées à son encontre par une jeune dame travaillant dans un salon de beauté de la capitale, en mars 2021, et ayant conduit à sa condamnation pour corruption de la jeunesse. L'opposant a de tout le temps pointé un complot ourdi au plus haut niveau de l'Etat pour l'écarter de la présidentielle du 25 février 2024. Si la décision est appliquée, Sonko pourra démarrer sa campagne de parrainage et déposer sa candidature pour la présidentielle dont la date limite est le 26 décembre 2023.

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