Les enseignants de la province du Nord-Kivu sont en colère et protestent contre le retrait de 5.000 Fc opéré sur le salaire de chacun d'eux à la fin de chaque mois. Selon les informations obtenues des représentants des syndicats des enseignants œuvrant au Nord-Kivu (Syeco et autres), ce retrait a été décidé par les autorités locales sans l'aval des syndicats.
Et malgré les protestations des enseignants, ces soustractions sont d'application depuis le mois de septembre 2023, sous le prétexte - qualifié de fallacieux par les enseignants - que c'est leur contribution à la Mutuelle de santé des enseignants et de leurs dépendants (MESP) pour son installation dans le Nord-Kivu. A partir de la capitale, la DINACOPE (ex-SECOPE) ne reconnait pas avoir programmé ou autorisé un tel retrait.
En outre, les enseignants et leurs syndicats signalent que partout où la MESP s'est installée, en commençant par la capitale, Kinshasa, il n'y a jamais eu de retraits sur les salaires des enseignants ou une sollicitation de leurs contributions. La grande question est de savoir les raisons qui ont poussé les ministères du Budget et des Finances à permettre des tels retraits.
Les enseignants de cette province considèrent ces retraits comme des détournements à ciel ouvert de leurs salaires au Nord-Kivu. Une province martyre à cause de son agression par le Rwanda ; et les enseignants s'indignent qu'à partir du ministère du Budget, on puisse imaginer ce retrait pour empirer la situation des enseignants et les pousser à la grève. Les professionnels de la craie blanche du Nord-Kivu ont donc lancé un cri d'alarme pour que cesse cette injustice et que l'argent déjà détourné soit vite restitué aux victimes.