Candidat N°476 à la députation nationale (Circonscription de Funa) et candidat N°41 à la députation provinciale (Commune de Bandalungwa) à Kinshasa, Patrick Muyaya Katembwe est un professionnel des médias. Ancien Conseiller principal en charge de la communication des Premiers ministres Antoine Gizenga et Adolphe Muzito, il a marqué son passage à la tête du Ministère de la Communication et des Médias au sein des Gouvernements Jean-Michel Sama Lukonde Kienge I et II, dont il est en même temps porte-parole.
Déterminé à ce que la République Démocratique du Congo soit vue désormais aussi bien à travers son territoire national que le monde sous un beau jour, il s'est investi pour le changement de narratif sur la situation du pays comme antidote au « Congo Bashing », qui a consisté pendant des lustres à présenter le pays sous la face noire, alors qu'il a des atouts pour procurer des solutions à certaines questions fondamentales qui se posent à l'humanité, tel le réchauffement climatique.
Le nouveau narratif s'est alors révélé comme une impérieuse nécessité eu égard à certaines ONG ou officines qui s'étaient arrogées le droit de s'exprimer au nom du Congo et de le revêtir de sa plus mauvaise robe, parce que, fort malheureusement, cela leur permettait de tirer des ressources de leur existence. Il s'est affirmé aussi comme un gage d'une meilleure image de la République dans l'imaginaire collectif sur le territoire national et à l'extérieur ou une réappropriation par le Congo de sa propre histoire.
C'est un défi à relever par l'ensemble de la communauté nationale, au-delà des clivages de toutes sortes. Car, il s'agit d'abord de faire gagner le Congo. En vue de susciter l'adhésion des populations à la politique du Gouvernement, de rapprocher les gouvernants des gouvernés et de permettre aux premiers de faire leurs les aspirations des seconds, la systématisation de la communication politique est apparue comme un moyen efficace.
Divers outils ont été utilisés à cet effet, notamment, les comptes-rendus du Gouvernement, les briefings du Gouvernement, les déclarations politiques et discours des dirigeants, avec en premier ligne chef le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les visites d'itinérance. Les briefings du Gouvernement sont une innovation signée Patrick Muyaya Katembwe. Ils consistent en un exercice hebdo ou bihebdomadaire à travers lequel chaque membre du Gouvernement, voire un haut fonctionnaire, se retrouve devant le peuple par le biais de la radiotélévision nationale, pour rendre compte des activités de son secteur ou s'exprimer sur un point d'actualité.
C'est un exercice de redevabilité au cours duquel les intervenants se soumettent, après leurs exposés, à un jeu des questions-réponses avec la presse pour plus d'éclairage pour l'opinion. Cette tribune s'est avérée un espace de mobilisation et de réarmement moral en ces temps de guerre d'agression de l'Est de la RDC par le Rwanda, sous couvert du M23. Les ministres liés à la guerre, entre autres de la Défense, de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Coopération régionale, des Droits humains et de la Justice, y ont défilé pour donner des informations en rapport avec la situation sur le terrain et les perspectives envisagées par l'exécutif.
Le ministre Patrick Muyaya Katembwe y a reçu à plusieurs reprises les porte-parole aussi bien de l'armée que de la police pour faire le point sur le plan de la défense et de la sécurité afin de tordre le cou aux spéculations et autres fake news injectés à profusion dans les réseaux sociaux en vue d'entamer le moral des populations, pourquoi pas des soldats sur les champs de bataille. Le ministre Patrick Muyaya Katembo ne s'est pas gardé de se pencher sur la crise profonde qui secoue depuis de longues années, à l'instar d'autres secteurs de la vie nationale, le secteur des médias.
A cet effet, il a eu une trouvaille : les Etats Généraux de la Communication et des Médias (EGCM). Ils ont débouché singulièrement sur une nouvelle loi régissant la presse à travers l'Ordonnance-Loi N° 23/009/2023 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse, d'information et d'émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en RDC, en remplacement de celle N°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de presse en République du Zaïre.
Cette loi intègre les médias en ligne, ainsi que ceux associatifs et confessionnels, qui ont fonctionné pendant deux décennies sous l'emprise d'aucune loi. Elle martèle sur le statut du journaliste et assimilé, en soulignant la rigueur qui doit caractériser aussi bien l'accès à la profession, son exercice que la fin de la carrière au sein des métiers auxquels les médias donnent lieu. Reconnaissant les droits socio-professionnels des journalistes et autres professionnels des médias, elle apporte toutefois un bémol quant aux délits commis par voie de presse, qui sont commués en « atteintes par voie de presse ».
Autrement dit, le journaliste est présumé être de bonne foi dans l'exercice de sa profession. Il ne sera donc plus poursuivi sur présomption de mauvaise foi, donc avec beaucoup d'allégement, contrairement à la brutalité observée autrefois. Il y a plus En effet, il ressortait du diagnostic posé que le monde de la communication et des médias en RDC était en proie à moult dérives et dysfonctionnements affectant gravement, les dispositions légales, règlementaires et fonctionnels de l'exercice de la profession.
Ce secteur était ainsi miné par des atteintes au code d'éthique et de déontologie professionnelle des journalistes, des violations récurrentes de la liberté de la presse, des crimes contre les journalistes, la non viabilité économique des organes de presse, etc. Ce qui ne lui permettait pas de jouer le rôle attendu de lui par la société. Il y avait donc l'impérieuse nécessité, sur fond de la redynamisation de la régulation et de l'autorégulation, de « refonder » l'écosystème médiatique actuel en vue de l'adapter au nouvel environnement social et politique.
Par ailleurs, moderniser les deux instruments officiels de communication que sont la RTNC, aujourd'hui dotée des matériels performants, et l'ACP, reste son leitmotiv. In fine, la pari est de faire résonner l'information du Congo aux extrémités de la terre. C'est difficile, mais ce n'est pas impossible. La nouvelle technologie s'y prête et la volonté politique existe. Et l'énergie, doublée de perspicacité, Patrick Muyaya Katembwe en a à revendre.