Plusieurs conventions de partenariat en matière de lutte contre le travail des enfants et de protection des droits de la femme au travail ont été signées, mercredi à Marrakech, entre le ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences et 14 associations nationales, et ce, afin de bénéficier du soutien public au titre de l'année 2023.
Signées lors d'une cérémonie tenue en présence du ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, ces conventions s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par ce ministère dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et de la protection des droits de la femme au travail, en harmonie avec les normes internationales relatives aux droits de l'enfant et à l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, et conformément à la législation nationale, et les politiques et programmes publics intégrés liés à ces deux domaines.
Ces conventions de partenariat se répartissent en deux catégories de services. La première catégorie s'inscrit dans le cadre des opérations de retrait des enfants âgés de moins de 16 ans du travail, notamment du travail domestique, de l'amélioration des conditions de travail des enfants âgés de 16 à 18 ans et leur retrait des travaux dangereux et de la sensibilisation sur les dangers du travail des enfants.
La seconde catégorie vise, quant à elle, la contribution à l'ancrage de la culture de l'égalité professionnelle dans l'entreprise, l'organisation de campagnes de sensibilisation auprès des femmes travailleuses et leurs employeurs pour faciliter l'accès des femmes au marché du travail, améliorer leurs conditions de travail et leur permettre de concilier entre la vie familiale et les obligations professionnelles, ainsi que le renforcement des compétences de la femme au travail. Les 14 associations sélectionnées se répartissent entre sept oeuvrant dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et sept agissant dans le domaine de la protection des droits de la femme au travail.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, M. Sekkouri a souligné l'importance des rencontres tenues avec les associations nationales actives sur l'ensemble du territoire national, pour aborder moult questions, telles que la lutte contre le phénomène du travail des enfants et la protection des droits des femmes au travail.
Le ministère apporte chaque année un soutien à ces associations qui jouent un rôle pionnier en proposant une alternative aux enfants et en les accompagnant après leur retrait du travail, a-t-il ajouté, relevant que "la protection des droits des femmes au travail représente une question d'actualité et le ministère ne ménage aucun effort en contribuant au niveau des programmes des associations qui ont été sélectionnées, sur la base de critères précis, via une commission interministérielle mise en place à cet effet, et après étude et évaluation des projets présentés par les associations".
Dans une déclaration similaire, la présidente de l'Association marocaine Manal pour les droits de l'enfant et de la femme à El Jadida, Khadija Ichaoui, a indiqué que le programme de cette association vise à retirer près de 100 garçons et filles du travail pour les intégrer dans des centres de formation professionnelle et leur apprendre des métiers, tels que la couture, la coiffure et la cuisine. Et de poursuivre que son association mène des campagnes de sensibilisation auprès des enfants pour les inciter à poursuivre leurs études, de même qu'elle organise des sessions de formation pour les acteurs opérant dans le domaine de l'enfance.
La présidente de l'Association Rif pour la culture, le développement, les oeuvres sociales et la protection de la famille (Imzouren-province d'Al Hoceima), Rabha Mrabet, a, pour sa part, estimé que "ce soutien permettra à cette association de poursuivre son action en faveur de la protection des droits des femmes au travail".