Madagascar: Production et distribution d'électricité - Démarrage des projets Sahofika, Volobe et PRIRTEM réclamé par le GEM

Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a pris position de manière vigoureuse concernant la problématique brûlante de l'énergie dans le pays. Ses membres exigent des actions concrètes quant à la distribution et à la production d'électricité.

Les conséquences dévastatrices des délestages récurrents sont subies par le secteur privé malgache, depuis des années. Ces interruptions, motivées par des raisons économiques et techniques attribuées à la Jirama, ont des répercussions directes sur la compétitivité du pays et sa capacité de production, selon le GEM.

Ce groupement pointe du doigt une série de programmes d'extension et de réhabilitation du réseau électrique, ainsi que de production d'énergie renouvelable, qui représentent des solutions à portée de main, mais dont la mise en oeuvre tarde à voir le jour, à cause des décisions tardives des plus hautes instances au niveau de l'Etat. En effet, les entreprises du secteur privé sont directement affectées, subissant des hausses de coûts, des pertes de productivité et des contraintes liées aux délestages. Cette situation décourage les investisseurs nationaux et internationaux, érodant ainsi l'attrait industriel de Madagascar.

Des solutions initiées

Certes, de grandes avancées ont été réalisées dans les préparations de deux grands projets d'aménagement de centrales hydroélectriques, et de deux autres projets de construction d'autoroutes de l'énergie. Sans parler des nombreux autres projets en cours, ces quatre projets devraient résoudre à eux seuls, la grande partie des problèmes énergétiques du pays, selon le GEM dans sa lettre ouverte adressées aux autorités malgaches.

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Le Groupement souligne l'urgence du lancement des travaux d'aménagements hydroélectriques de Sahofika et de Volobe Amont. À noter que le potentiel de ces deux projets est colossal : Sahofika devrait produire 1 650 GWh/an pour le Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA), tandis que Volobe injecterait 750 GWh/an dans le Réseau interconnecté de Toamasina (RIT).

Ces projets pourraient transformer la donne énergétique du pays, permettant un passage à plus de 90% d'énergie renouvelable hydroélectrique à l'échelle nationale. De plus, cette transition réduirait la dépendance de l'État et de la Jirama vis-à-vis des énergies fossiles, rééquilibrerait l'économie du secteur et aurait un impact environnemental positif en économisant plus d'un million de tonnes de CO2 par an.

Autoroutes

Parmi les plus grands projets en vue figurent également les deux phases du PRIRTEM (Projet de Renforcement et d'interconnexion des Réseaux de Transport d'Énergie électrique à Madagascar), initié par le ministère de l'Energie et des Hydrocarbures (MEH). Ces projets sont non seulement prêts à être lancés, mais ils apporteraient également des retombées positives sur l'économie nationale, générant des revenus fiscaux, des opportunités d'emploi, et favorisant le développement d'infrastructures connexes.

À noter que le PRIRTEM 1 prévoit la construction d'une autoroute de l'énergie depuis Antananarivo jusqu'à Antsirabe. Le PRIRTEM 2, quant à lui, permettra de relier le RIA au réseau interconnecté de Toamasina. Cependant, ces projets ne seront réalisés que si les centrales de Sahofika et de Volobe Amont sont mises en service. Pour le GEM, la réalisation de ces projets représente désormais une urgence, pour le bien-être économique du pays, des entreprises, des consommateurs, de la Jirama et de l'Etat lui-même.

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