GENEVE — La situation humanitaire dans la bande de Ghaza est "au-delà de toute rupture", a averti mardi le chef des droits de l'Homme des Nations unies, appelant au respect des normes internationales en matière de droits humains.
"C'est tellement précaire (...) Je ne sais pas si vous pouvez me donner un meilleur mot que précaire, extrêmement précaire", a dit aux journalistes à Genève Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme. "Je veux dire, c'est au bord de la rupture, ou bien au-delà", a-t-il ajouté.
Ses commentaires interviennent alors que l'entité sioniste poursuit ses bombardements sur Ghaza.
L'ONU souligne que 1,9 million des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés par l'agression sioniste barbare, dont la moitié sont des enfants.
Les dirigeants humanitaires craignent que le territoire assiégé par les forces d'occupation sionistes ne soit bientôt submergé par la maladie et la famine.
"Il y a un appel clair pour que tout le monde et les institutions internationales qui s'occupent de ce problème prennent cela très au sérieux", a déclaré M. Türk.
Il s'exprimait à la fin d'un événement de deux jours à Genève marquant le 75e anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
Selon le ministère palestinien de la Santé, le bilan de l'agression génocidaire sioniste dans la bande de Ghaza s'est encore alourdi mardi, avec 18.412 martyrs, en grande majorité des femmes et des moins de 18 ans.