Les récentes perturbations dans l'approvisionnement en hydrocarbures, principalement le carburant "Super", ont engendré une crise socio-économique majeure au Cameroun. En réponse à cette situation, l'État a décidé de libéraliser les importations de produits pétroliers, marquant ainsi une nouvelle orientation stratégique pour résoudre ce problème persistant.
Dans une correspondance officielle datée du 14 décembre, Ferdinand NGOH NGOH, Secrétaire Général à la Présidence de la République, a communiqué au Ministre de l'Eau et de l'Énergie, Gaston ELOUNDOU ESSOMBA, les nouvelles mesures à prendre pour assurer un approvisionnement fluide en carburant.
Le SGPR a relayé les instructions du Chef de l'État visant à redonner à la CSPH (Cameroon Strategic Petroleum Holding) son rôle de supervision dans l'attribution des quotas aux principaux importateurs du secteur, sélectionnés pour leurs compétences techniques et financières permettant une importation immédiate.
Une autre directive présidentielle évoquée par Ferdinand NGOH NGOH est de permettre aux distributeurs d'acquérir directement les produits pétroliers auprès de leurs fournisseurs choisis, tout en veillant à ce que les prix pratiqués soient conformes à ceux homologués par le gouvernement.
Enfin, Paul BIYA a ordonné de confier à la société HYDRAC le contrôle-qualité des produits importés, tandis que la SONARA sera chargée de confirmer les analyses effectuées par cette société.
Évolution du processus d'importation
Jusqu'à récemment, le Cameroun recourait à un appel d'offres international pour sélectionner les traders, chargés de fournir trimestriellement les produits pétroliers. Ce processus était considéré comme l'une des options les plus compétitives en Afrique subsaharienne.
À l'heure actuelle, trois principaux traders assurent l'approvisionnement en produits pétroliers au Cameroun : Totsa (Total Paris) pour le gasoil, Mocoh Shipping and Trading Limited pour le super, et Sahara Energy pour le jet.
Cette libéralisation des importations vise à remédier aux pénuries récurrentes de carburant et à garantir une distribution efficace, répondant ainsi aux besoins énergétiques essentiels du pays. Reste à voir comment ces nouvelles directives seront mises en oeuvre et quel impact elles auront sur la situation actuelle.