Face aux défis et enjeux environnementaux de la Grande île, la tenue de la COP28 à Dubaï a été une occasion pour l'entreprise de reforestation malgache Bôndy de mettre en avant les solutions concrètes, mises en avant lors de la Journée Madagascar (Madagascar Day), le 3 décembre 2023.
La Madagascar Day, journée dédiée à Madagascar à l'occasion de la 28e Conférence des Parties sur le Climat de l'ONU (COP 28) qui s'est tenue à Dubaï aux Emirats arabes Unis, a été une belle opportunité pour l'entreprise de reforestation malgache Bôndy de donner une bonne visibilité à la démarche qu'elle entreprend en faveur de la reforestation dans la Grande île. Lors d'une série d'échanges et de partages autour de l'implication de Madagascar dans la lutte contre le changement climatique, Bôndy a souligné la vulnérabilité du pays face aux aléas climatiques, et a présenté des solutions réalistes aux enjeux environnementaux du pays. Insistant sur l'urgence d'agir contre le changement climatique à Madagascar, le directeur général et fondateur de Bôndy, Max Fontaine, déclare : « Le changement climatique est déjà une réalité sur la Grande île, et affecte une large partie de la population. En effet, 80% de cette dernière est rurale et dépend donc grandement du capital naturel disponible. Les catastrophes naturelles - comme les inondations, les cyclones, ou encore la sécheresse - qui sont des conséquences du changement climatique, sont plus fréquentes et pénalisent lourdement le pays ».
Solutions
La situation est, certes, alarmante à Madagascar, néanmoins des solutions à la hauteur des défis sont bel et bien à notre portée, indique l'entrepreneur. « La Grande île n'est pas présente à la COP 28 juste pour se victimiser. Nous sommes ici pour démontrer que la jeunesse malgache, avec des initiatives comme Bôndy, est capable de proposer des solutions concrètes qui répondent aux problématiques environnementales, sociales et économiques des populations rurales de la Grande île», a défendu Max Fontaine, avant de détailler la démarche dans laquelle s'inscrit sa société : « Les projets que nous développons suivent une démarche holistique. Planter des arbres, c'est une porte d'entrée sur les communautés locales. Les efforts que nous déployons permettent ensuite de développer des infrastructures de base, ainsi que la mise en place d'activités génératrices de revenus. Notre démarche s'inscrit sur le long terme ».
Mécanismes de financement innovants
Pour Bôndy, la COP28 était également une occasion de se pencher sur des mécanismes de financement innovants qui bénéficieraient plus concrètement aux populations affectées par le changement climatique. « Lorsqu'on parle de la COP, on évoque souvent le déblocage de plusieurs milliards de dollars. Or, les populations avec lesquelles nous travaillons sont peu touchées par ces fonds. Il y a donc aujourd'hui une réflexion autour du développement de nouveaux mécanismes de financement plus accessibles. Le crédit carbone en fait partie. Le mécanisme n'est certes pas parfait, et il existe des réticences. Toutefois, c'est un moyen de développer des projets à grande échelle sur les communautés », a avancé Max Fontaine, avant de conclure sur l'importance de continuer à organiser des conférences mondiales sur le climat : « Certaines personnes pensent que la COP ne sert à rien, qu'il s'agit seulement d'une série de réunions et de conférences. L'évènement de l'année dernière a pourtant permis à Bôndy de planter plus de 3 millions d'arbres, avec le soutien d'un millier de planteurs. Cette année, la COP28 doit nous permettre de trouver des partenaires pour planter plus de 14 millions d'arbres ».
Pour l'entreprise de reforestation, ce sommet annuel constitue ainsi une porte ouverte sur un développement plus durable de la Grande île, à la condition d'une application concrète des solutions dégagées. Bôndy prévoit, début 2024, d'organiser une restitution autour de sa participation à cet évènement mondial.
Notons que la Journée Madagascar au Pavillon Madagascar sur le site de la COP28 a été marquée par la présence de représentants malgaches du secteur privé et de la société civile ainsi que plusieurs membres du gouvernement : Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances ; Fidiniavo Ravokatra, ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène ; Valéry Ramonjavelo, ministre des Transports et de la Météorologie, et Vina Marie Orléa, ministre de l'Environnement et du Développement Durable.