Congo-Brazzaville: Coopération parlementaire - Des séances pratiques du Sénat congolais auprès des institutions françaises

À la quête de la connaissance du mécanisme de la décentralisation, la délégation de la chambre haute du Parlement du Congo a poursuivi sa mission en France par des séances de travail auprès de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat français et du Conseil économique, social et environnemental.

Le président du Sénat congolais, Pierre Ngolo, et sa délégation, en présence de l'ambassadeur Rodolphe Adada, ont effectué des séances de travail avec des représentants français en charge des questions concernant les collectivités territoriales et la décentralisation. Le 14 décembre, en appui des travaux pratiques déjà menés par le Sénat en France, la sénatrice d'Ille-et-Vilaine, Françoise Gatel, présidente de la Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, personnalité centriste, succédant à Jean-Marie Bockel, a présenté et expliqué comment la structure dont elle est en charge informe le Sénat sur l'état de la décentralisation et sur toute question relative aux collectivités territoriales.

Dans son mot d'accueil, Françoise Gatel a salué la relation partenariale naissante entre le Sénat de la France et celui du Congo. Par la suite, son exposé s'est focalisé sur le programme de travail de sa délégation. L'un des axes est la défense du rôle des élus locaux face à un exécutif qui « n'a pas la culture des collectivités », tout en louant leur rôle de transformation de l'héritage de leur commune en levier d'avenir. Il s'agit de femmes et d'hommes de terrain sans risque d'être hors sol.

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L'actualité de ce département, c'est le récent traitement de la question de la juste indemnisation des élus, un enjeu démocratique majeur, au coeur de l'engagement citoyen. C'est également la simplification des normes ayant abouti à la signature historique d'une charte d'engagements entre le Sénat et le gouvernement.

Elle a également parlé des contribuables qui ont parfois le sentiment d'un décalage entre les annonces de réforme et leur mise en oeuvre. C'est dans ce sens que le Sénat assure le dernier kilomètre auprès des usagers du service public, qu'il s'agisse de personnes physiques (citoyens français, ressortissants étrangers) ou morales (entreprises, associations) quant à l'accès aux biens et services publics, aux politiques publiques, à l'adaptation des politiques publiques à leurs destinataires et à la gestion des politiques publiques dans un souci d'efficacité.

Un exposé suivi avec attention par la délégation congolaise et qui a permis au président Pierre Ngolo de faire constater la similitude d'approche des mécanismes administratifs à travers les douze départements au Congo. Comme la veille, lors de son entretien avec Gérard Larcher, il a réitéré sa volonté et formulé le voeu de pouvoir renforcer les capacités par la mise en place d'échanges de bonnes pratiques qui irrigueront les deux Sénats.

En seconde séance de travail de la journée, la délégation congolaise s'est déportée au Conseil économique, social et environnemental, troisième assemblée constitutive de France. Sur place, Pierre Ngolo a été accueilli et s'est entretenu avec le président de la structure, Thierry Beaudet.

« Nous sommes l'Assemblée du premier mot », a confié son directeur. Dans les textes, le Conseil économique, social et environnemental est présenté comme étant un rouage essentiel à la démocratie en France. Il conseille le gouvernement et le Parlement, participe à l'élaboration et à l'évaluation des politiques dans ses champs de compétences.

Ayant eu, par le passé, des échanges avec Émilienne Raoul, actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental du Congo, Thierry Beaudet veut également travailler dans le sens du renforcement de la coopération entre son institution et le Sénat congolais, avec, à la clé, la mise en place des projets concrets.

La délégation congolaise a terminé sa mission de mi-décembre en France par ces échanges constructifs en appui desquels la concrétisation est assurée, a-t-on appris.

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