Hier, à Tsimbazaza, la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a clôturé la session ordinaire du Parlement avec un discours marquant un changement de ton significatif par rapport à ses déclarations incisives au début de la session en octobre dernier.
Le discours de Razanamahasoa s'est distingué par une volonté évidente d'apaisement, mettant en exergue son engagement en faveur de la stabilité politique. Elle a notamment atténué ses critiques antérieures en félicitant la réélection d'Andry Rajoelina, malgré avoir précédemment souligné la « nécessité » du report de l'élection présidentielle du 16 novembre dernier.
Cependant, Christine Razanamahasoa n'a pas mâché ses mots envers le gouvernement actuel. Face à l'escalade de l'insécurité, avec le grand banditisme en ville et le retour des enlèvements en zone rurale, elle a appelé à une plus grande efficacité des forces de l'ordre pour endiguer ces fléaux.
Maire de Tana. Le discours de Christine Razanamahasoa s'est également focalisé sur d'autres problèmes majeurs. Elle a dénoncé la recrudescence du délestage et des coupures d'eau, ainsi que l'accumulation d'ordures dans la capitale. Elle a appelé les responsables politiques, sans citer directement le maire de la capitale, à prendre des mesures urgentes pour remédier à ces problèmes qui alimentent le mécontentement populaire.
S'opposer. L'appel au dialogue lancé par la présidente lors de l'ouverture de la session en octobre dernier demeure une priorité pour elle. Elle a réaffirmé son soutien à cette initiative, soulignant qu'il s'inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire. Christine Razanamahasoa a insisté sur le fait que l'appel au dialogue « ne vise pas à s'opposer » au régime en place, mais plutôt à favoriser l'apaisement dans un climat politique tendu. En réitérant que chaque citoyen a le droit de s'exprimer, quelle que soit la raison, la présidente de l'Assemblée nationale a clairement indiqué son engagement en faveur de la libre expression dans la sphère politique.
Il est à noter que la fermeture de la session a été marquée par l'absence du gouvernement, avec seulement quelques membres de l'exécutif présents à Tsimbazaza, illustrant les tensions persistantes entre l'exécutif et les députés.