Human Rights Watch redoute que les violences électorales en RDC compromettent la tenue des élections générales prévues le 20 décembre 2023. Cette organisation internationale de défense des droits de l'homme a, dans un communiqué publié samedi 16 décembre, alerté sur les risques que représentent les violences électorales.
Elle estime que les autorités congolaises devraient enquêter de manière urgente et impartiale sur les incidents violents liés aux élections et poursuivre les responsables, quelle que soit leur affiliation politique.
Human Rights Watch affirme avoir documenté depuis le début du mois d'octobre, des affrontements à travers le pays entre des partisans de partis politiques rivaux, qui ont conduit à des agressions, des violences sexuelles et au moins un décès.
Selon, cette organisation, des partisans du parti au pouvoir, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ont été impliqués dans des menaces et des attaques contre des leaders de partis d'opposition ainsi que des journalistes. Des partisans de l'opposition ont également été impliqués dans des violences. Des incidents violents liés aux élections continuent d'être signalés.
« Les autorités congolaises devraient agir de toute urgence pour prévenir les violences avant, pendant et après le scrutin, afin d'empêcher qu'une situation déjà dangereuse ne dégénère », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch.
« Les partis politiques et les candidats devraient prendre publiquement position contre les violences et aider à garantir que les citoyens aient la possibilité de voter pour les candidats de leur choix », a-t-il ajouté.
Les autorités congolaises devraient assurer la sécurité et la sûreté de tous les observateurs électoraux mobilisés dans le pays. La CENI devrait publier les résultats du scrutin bureau de vote par bureau de vote et sur le site internet de la CENI, comme l'exige la loi, afin de prévenir d'éventuelles violences et abus postélectoraux, a poursuivi Human Rights Watch.