Congo-Kinshasa: Inquiétude après plusieurs cas de violences préélectorales à quelques jours de la présidentielle

Les violences préélectorales inquiètent. À quelques jours du scrutin en RDC, plusieurs candidats se trouvent parfois impliqués dans des incidents sécuritaires. L'organisation Human Rights Watch lance un cri d'alarme.

Un candidat a perdu la vie après avoir été atteint par balle lors d'une embuscade survenue vendredi sur la route Beni-Kasindi. Son véhicule est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés. Les auteurs de cette attaque ainsi que le mobile de celle-ci demeurent encore inconnus. Un épisode révélateur du climat à quelques jours des élections en RDC.

Depuis le début du mois d'octobre, Human Rights Watch déclare avoir recensé des affrontements à travers le pays entre partisans de partis politiques rivaux, engendrant agressions, violences sexuelles, et au moins un décès

Franck Diongo, candidat à la présidentielle, en a fait l'expérience. La vidéo a circulé largement sur les réseaux sociaux depuis vendredi. On y voit M. Diongo, candidat ayant rallié le camp de Moïse Katumbi, se réfugier dans une église. Visiblement apeuré, il est contraint de présenter des excuses, face caméra, à Félix Tshisekedi par des jeunes se réclamant de la Force du progrès, une association proche du parti au pouvoir. À l'intérieur de l'église, les dégâts sont considérables. Le bâtiment est saccagé.

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Une autre vidéo est à l'origine de cette altercation. Elle montre Franck Diongo en train d'arracher des affiches d'autres candidats. Il explique que c'était en représailles à la destruction de ses banderoles.

Situation dangereuse

Human Rights Watch signale d'autres incidents, notamment le 7 novembre, quand des partisans de l'UDPS ont affronté ceux du parti de Moïse Katumbi, à Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga. Les soutiens de l'opposant ont saccagé un bureau local de l'UDPS, tandis que des supporteurs du parti présidentiel ont attaqué et blessé six personnes, violé au moins deux femmes et agressé sexuellement trois autres, selon des témoins, des sources sécuritaires, des services médicaux et l'ONU, cités par Human Rights Watch. Cinq agents de police ont également été blessés.

Martin Fayulu et d'autres candidats ont également signalé des actes de violence à plusieurs reprises pendant la campagne. L'ONG appelle donc les autorités congolaises à agir d'urgence pour prévenir les violences liées au scrutin afin d'éviter l'aggravation d'une situation déjà jugée dangereuse.

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