Va-t-on assister à une entrée en guerre proprement dite de l'Allemagne et de la France aux côtés de l'Ukraine face à la Russie ?
Pour l'heure, difficile d'y répondre par l'affirmative. Même si le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a annoncé le 13 décembre 2023, à Berlin que l'Allemagne et la France dirigeaient une initiative sur le renforcement potentiel des forces de défense aérienne de l'Ukraine avec la participation de 70 représentants de 22 pays, de l'Union européenne, de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan).
Au dire du ministre allemand de la Défense, la coalition coordonnera le développement d'une architecture de défense aérienne en Ukraine qui sera compatible avec l'Otan. L'on est donc dans une configuration qui indique que les Européens feront la guerre aux côtés des Ukrainiens si l'initiative est mise en oeuvre. Ce nouveau développement tranche avec la position initiale du Président français, Emmanuel Macron, qui s'était dit - en novembre 2022 - opposé à la cobélligérance, alors que Kiev et les pro-Zelensky l'accusaient de traîner les pieds alors que Berlin était plus actif dans le renforcement des capacités militaires de l'Ukraine.
Sur les réseaux sociaux nombreux sont les internautes qui saluent ce nouveau développement en faveur de l'Ukraine dans la crise qui l'oppose à la Russie. D'autres restent sceptiques quant à la capacité des Européens à donner corps et vie à ce projet.
Sur X (Twitter), Gilles Chevllier (@olivyelekur), a exprimé son stoïcisme. « C'est bien d'aider les Ukrainiens à se défendre. C'est mieux de les aider à gagner », écrit-il.
Pendant ce temps, Moscou profite de l'hiver pour accentuer la pression sur Kiev par des attaques massives et constantes. Ce, alors que Volodimir Zelensky peine toujours à convaincre ses partenaires de lui fournir davantage d'armes offensives.
La rédaction en français de la chaîne chinoise, Cgtn, indique qu'au cours des dernières 24 heures, les forces armées russes ont repoussé une attaque de l'Afu dans la région de Yampolovka, dans la direction de Krasnolimansk, selon le ministère russe de la Défense.
« L'ennemi a perdu jusqu'à 180 militaires et 4 unités d'équipement. C'est ce qu'a indiqué le ministère de la défense de la Fédération de Russie », ajoute la chaîne chinoise.