Une nouvelle série d'incidents politiques et de pressions inquiétantes s'est récemment déroulée à Sangmelima, suscitant des préoccupations quant à la liberté d'expression et d'engagement politique dans la région.
La famille d'une militante active du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est la dernière victime de menaces émanant du bureau du Sous-Préfet local.
Selon des témoignages poignants, Seidou Ali, l'époux de Zenabou, une militante dévouée du MRC, a été contacté par le Sous-Préfet de Sangmelima dans la nuit de samedi dernier. Ce dernier aurait proféré des menaces et des intimidations à l'encontre de Seidou Ali, l'incitant à prendre des mesures pour empêcher sa femme de poursuivre son engagement au sein du MRC.
Dans un acte de persécution et de restriction des libertés politiques, le Sous-Préfet aurait sommé Seidou Ali de se présenter à son bureau dès ce lundi. Ces actions s'inscrivent dans une série de manoeuvres visant à restreindre l'action politique du MRC et à faire taire ses membres, avec un historique de telles actions sous l'ancien Sous-Préfet, Damien Owona, aujourd'hui Préfet du Dja-et-Lobo.
Il est à noter que Zenabou, en plus de son implication au sein du MRC, est la fille éminente du chef de la communauté Mbororo à Sangmelima, une communauté d'une grande importance dans cette région. Son influence au sein de cette communauté est significative, et son engagement politique a un impact notable dans cette zone.
Il est important de rappeler que sous l'ancienne administration du Sous-Préfet Damien Owona, plusieurs militants du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) et du MRC, tels que Arthur Assam, Samuel Weubassi, entre autres, ont été arrêtés dans le but de les empêcher de mener leurs activités politiques.
Ces événements soulèvent de sérieuses inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales, à la liberté d'expression et à l'engagement politique dans la région de Sangmelima. Ils soulignent également la nécessité de garantir la sécurité et la protection des droits des citoyens engagés politiquement, ainsi que de leur permettre de s'exprimer librement sans craindre de représailles ou de menaces.
Les organisations de défense des droits de l'homme ainsi que la société civile sont interpellées pour suivre de près cette situation et veiller à ce que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés sans aucune forme de pression politique ou de harcèlement.