Congo-Kinshasa: Les Congolais aux urnes mercredi pour élire un président de la République et des députés

Dakar — Plus de 44 millions d'électeurs congolais sont appelés aux urnes, mercredi, pour élire un président de la République, des députés à l'Assemblée nationale et des représentants aux assemblées provinciales.

Au total, vingt candidats, parmi lesquels le président sortant, Felix Tshisekedi, vont briguer la magistrature suprême dans un scrutin à un tour. Il suffit au candidat arrivé en tête avec au moins 20 % des suffrages pour être élu, selon la loi électorale de la République démocratique du Congo (RDC).

Felix Tshisekedi, 60 ans, arrivé au pouvoir en 2018, va tenter de se faire réélire face à dix-neuf candidats parmi lesquels l'homme d'affaires et ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, 68 ans, chef du parti Ensemble pour la République (EPR), Martin Fayulu, 66 ans, candidats malheureux à la précédente élection présidentielle.

Le docteur Denis Mukwege, 68 ans, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018, et l'ancien Premier ministre de Joseph Kabila, Augustin Matata Ponyo, 59 ans, sont également de la course.

Marie-José Ifoku, dont la candidature a été invalidée par la Commission électorale avant qu'elle ne soit réhabilitée par la Cour constitutionnelle, est l'unique candidate à ce scrutin après que Patrice Majondo et Noël Thsiani, ont désisté au profit du président sortant.

%

La sécurité et la logistique constituent des défis dans l'organisation ces élections générales. Des millions d'électeurs risquant de ne pas accomplir leur devoir citoyen, en raison notamment de la crise sécuritaire à l'Est et au Nord du deuxième plus vaste pays du continent africain, derrière l'Algérie.

La sécurité a d'ailleurs été l'un des thèmes de la campagne électorale qui s'est achevée dimanche. Elle a été émaillée de violences parfois meurtrières. .

Sadiki Espoir Ndabuye et Joseph Kasongo Tshomba, deux candidats aux législatives membres de l'UDPS - l'Union pour la démocratie et le progrès social, le parti de Tshisekedi, ont été tués entre vendredi et samedi, dans le Sud et le Nord-Kivu.

Human Rights Watch a récemment déclaré avoir documenté des affrontements dans tout le pays entre partisans de partis politiques rivaux, qui ont donné lieu à des agressions, à des violences sexuelles et à au moins un décès.

Le plus jeune des candidats à la présidentielle, Constant Mutamba, 35 ans, dénonçait, à l'entame de la campagne, "l'absence de mesures de sécurité prises en faveur des candidats".

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n'a pu déployer le dispositif électronique de vote sur tout le territoire, alors que l'Union africaine a envoyé une équipe de soixante-cinq observateurs.

L'Union européenne, qui avait dans un premier temps envisagé d'envoyer quatre-vingts observateurs électoraux, a finalement réduit ce nombre à huit.

"Pour nous le souhait était que l'Union européenne déploie une mission ici en RDC parce que nous avons besoin d'une mission vraiment indépendante, un oeil indépendant sur ces élections. Mieux vaut ces huit experts indépendants que zéro observateur indépendant », a réagi le directeur exécutif de l'ONG « la Voix des sans voix », Rostin Manketa.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.