En janvier 2023, un événement retentissant secoue le Cameroun : la découverte du corps de Martinez Zogo . Peu de temps après cette tragédie, Maxime Eko Eko, le patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), se trouve impliqué dans une série d'événements déconcertants.
Tout commence avec des appels insistants du secrétaire d'État à la Défense, Galax Etoga, demandant à Maxime Eko Eko de livrer certains de ses agents. Cette demande est prétextée dans le cadre d'une affaire de trafic d'armes, mais le DGRE ne perçoit aucun problème, pensant que des informations recueillies par ses services confirment l'implication de certains individus dans ce trafic.
Cependant, la situation prend une tournure inattendue lorsque le ministre de la Défense, Beti Assomo, convoque Maxime Eko Eko sans explication claire. À sa grande surprise, une réunion au Secrétariat d'État à la Défense (SED) prend une tournure accusatoire : le DGRE se voit accusé d'être le commanditaire de l'assassinat de Martinez Zogo, une accusation qu'il ne comprend pas, lui qui avait arrêté les supposés auteurs du crime.
Cette arrestation déclenche une série d'événements intrigants. Martin Mbarga Nguele, délégué général à la sûreté nationale, confie le dossier à un commissaire pour enquêter. Toutefois, des désaccords émergent entre policiers et gendarmes au sein de la commission, les gendarmes affirmant avoir reçu l'instruction de maintenir Maxime Eko Eko en détention, sous ordre de Galax Etoga.
La situation prend une dimension surprenante lorsque le commissaire Meva'a Vincent, membre de la commission, reçoit une demande d'explication de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, pour avoir demandé la libération de Maxime Eko Eko. Cette intervention venant de la présidence déclenche l'indignation de Martin Mbarga Nguele, mais aucune libération n'est ordonnée malgré l'innocence proclamée du DGRE.
Le 3 mars 2023, malgré l'assurance de sa libération à 18 heures par Beti Assomo, Maxime Eko Eko est envoyé en prison. Cette action, dictée par Sipa Dongmo, ancien directeur de la justice militaire sous les instructions du ministère de la Défense, confirme la frustration de Mbarga Nguele envers Beti Assomo, qualifié de "petit type".
Un autre épisode captivant survient lorsque le juge d'instruction Sikati, après avoir convoqué à plusieurs reprises Savom Martin Stephane, est lui-même visé. SIKATI émet une ordonnance de remise en liberté pour Maxime Eko Eko, mais Beti Assomo s'oppose fermement, alléguant ne pas avoir été informé préalablement.
Cette série d'événements soulève des questions sur les enjeux de pouvoir et les influences politiques à divers niveaux de l'appareil d'État au Cameroun. Les interventions directes des hautes sphères du gouvernement et les rivalités internes entre instances judiciaires et forces de sécurité suscitent des inquiétudes quant à l'indépendance et à l'intégrité du système judiciaire dans le pays.
Dans ce paysage politique complexe, l'affaire Martinez Zogo reste un exemple saisissant des tensions et des rivalités qui peuvent interférer avec la justice, soulevant des préoccupations sur la gouvernance et la transparence au Cameroun.