Le ministre Kenyan des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, a, à travers un communiqué, annoncé samedi 16 décembre, que « le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de nuire à la paix et la sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), pays ami ».
Musalia Mudavadi a apporté cette précision après la déclaration de Corneille Nangaa vendredi 15 décembre sur le sol Kenya, annonçant la création d'un mouvement politico-militaire, dénommé « Alliance fleuve Congo ».
Ce mouvement a pour mission, selon son créateur, de « sauver la RDC et d'y garantir le retour de la paix ».
Il a aussi justifié déploré la « faiblesse de l'Etat congolais et son incapacité à restaurer l'autorité (...) dans tout le pays ».
De Nairobi à Kinshasa
Les autorités congolaises ont condamné l'initiative " antipatriotique" de Nangaa, et ont annoncé des « conséquences diplomatiques » avec le Kenya.
Ainsi, l'ambassadeur du Kenya en RDC a été convoqué samedi 16 décembre au ministère des Affaires étrangères.
Kinshasa a aussi rappelé ses ambassadeurs à Nairobi ainsi qu'auprès de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC), a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement à Jeune Afrique et l'AFP.
Plus tard, le président Kényan, William Ruto, a indiqué à des journalistes : « Nous (NDLR Kenya) n'arrêtons pas des gens qui ont fait une déclaration, nous arrêtons des criminels ».
En revanche, le Kenya a annoncé, entamer une enquête pour "déterminer l'identité des auteurs du communiqué et dans quelle mesure leurs déclarations se situent hors du domaine de la liberté d'expression garantie constitutionnellement".
La "liberté de la presse est garantie" au Kenya et tout le monde est libre de s'adresser aux médias sans en référer au Gouvernement, avait indiqué Musalia Mudavadi.