La cuvée 2023 des Nuits atypiques de Koudougou (NAK) a tenu promesse. D'entrée, une cérémonie d'ouverture époustouflante, le mercredi 29 novembre, avec le groupe de forgerons de KPG et des danseurs traditionnels du Togo ont fait une démonstration en lien avec le thème, "Culture et agriculture". Ce fut devant le directeur du festival, Koudbi Koala et de personnalités de marque dont le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala. Au finish, c'est la star du Hip-hop burkinabè, Smarty qui, au terme de son show, a clos la soirée du dimanche 3 décembre, marquant la fin de cette édition de la résilience.
Mercredi 29 novembre 2023. Il était presque 18h quand démarrait la cérémonie d'ouverture de la 28e édition des Nuits atypiques de Koudougou (NAK) avec au menu, allocutions, prestations artistiques, coupure du ruban inaugural du village atypique et visite des stands des exposants. Côté allocutions, le président de la délégation spéciale, Jonas Mané, a assuré que sa ville est heureuse d'abriter un tel évènement dont les retombées sont énormes sur les plans culturel, social et économique. Après une minute de silence en hommage aux victimes du terrorisme, le fondateur des NAK a décliné les grandes lignes de cette édition.
Il s'agit du soussoaga qui a combiné animation musicale aux travaux champêtres ; du fitness atypique qui a fusionné sport et culture ; du spectacle d'ouverture ou pak-zaka qui a allié musique, danse et démonstration du travail de la forge ; de la Relève Art, une soirée de découverte de jeunes talents culturels et qui a permis la remise du prix "Koudbi Koala" aux meilleurs artistes.
Les NAK, ce sont aussi la grande scène en live, le village atypique avec ses exposants et sa gastronomie, l'espace Kombi zaka. Le colloque international à l'université Norbert-Zongo a été un rendez-vous d'échanges entre professeurs, chercheurs, étudiants, et décideurs. L'activité "Innov-art" a permis aux talents de s'exprimer en matière de sculpture, de peinture, de photo, de musique... Un agenda hyper riche décliné par Koudbi Koala qui a fortement remercié tous les partenaires du festival.
A la suite du co-parrain, Aboubacar Sidnaaba P-DG du Groupe Savane Média, le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, lisant le discours de son collègue de la Culture, Jean Emmanuel R. Ouédraogo, a loué, l'audace, le courage et l'abnégation du promoteur et de l'ensemble du comité d'organisation qui, chaque année, relèvent ce défi organisationnel. Il a salué la tenue du colloque, qui a permis de dresser les liens entre culture et agriculture. La coupure du ruban inaugural et la visite du village atypique ont marqué l'ouverture officielle du festival.
Un festival qui a drainé plus de cinquante mille festivaliers tout au long des cinq jours. Si la nuit du mercredi a été consacrée à l'enregistrement de l'émission télé Cocktail, celle du jeudi a été dédiée à l'humour avec des humoristes tels que Saad Télécom, Nakoarba Père Vieux, Ali Ponré 1er, Souké et Siriki. Le vendredi, le public a dansé jusqu'à 3h du matin avec la star du reggae Tiken Jah Fakoli, après avoir communié avec la troupe Songr-La-Bangré de Villy, l'Orchestre des forces armées nationales et Freeman. Le samedi, la scène a été brillamment animée par quatre groupes artistiques composés de la troupe peule Pinal Afriki, de Melkior et de Fior 2 Bior.
Le dimanche, Smarty bien inspiré, a été précédé par Bétchélé, l'orchestre de la police nationale et Hawa Boussim. Cette soirée a été suivie par des milliers d'amoureux de la culture et de la musique, et par le ministre d'Etat Bassolma Bazié, venu encourager Koudbi Koala et son équipe. Pour le ministre Bazié, de tels évènements sont à encourager et à soutenir car ils sont la preuve que le peuple burkinabè reste debout, résilient et n'entend pas se soumettre au diktat des forces obscurantistes.
En tout cas, une vision partagée par le fondateur des NAK, Koudbi Koala, qui a donné rendez-vous à la population pour la 29e édition qui se tiendra du 30 novembre au 4 décembre 2024, sur le thème "Culture et sauvegarde du foncier rural". La tâche noire des NAK demeure les exposants anarchiques, gravitant autour du site et obstruant les voies d'accès, qui piquent la clientèle aux exposants du village atypique. Certes, les organisateurs ont fait des efforts pour circonscrire le "mal", mais hélas, le phénomène a encore perduré.