Congo-Brazzaville: Enseignement - Les syndicats plaident pour une meilleure gestion du quota de recrutement 2023

Dans une déclaration publiée le 17 décembre à Brazzaville, la plateforme Forces unies des syndicats de l'enseignement du Congo a estimé que le quota attribué aux ministères en charge de l'Enseignement général et technique pour le recrutement à la fonction publique est mal géré. D'où la nécessité, selon elle, de mettre en place une structure tripartite afin de mieux le gérer, au titre de la campagne 2023.

« Nous exigeons la mise en place des commissions tripartites : administrations scolaires, syndicats et délégation de la fonction publique, chargées de sélectionner les dossiers des enseignants candidats à l'intégration, campagne 2023 », a déclaré Daniel Ngami, coordonnateur des Forces unies des syndicats des enseignants du Congo. Il donnait lecture de la déclaration de cette plateforme qui rassemble, entre autres, enseignants communautaires, volontaires et finalistes non affectés.

Pour sauvegarder les droits de ces derniers, la plateforme syndicale sollicite, par ailleurs, que les directeurs départementaux de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation ; les chefs de circonscriptions scolaires s'impliquent dans le processus de sélection des dossiers de recrutement.

Les Forces unies des syndicats des enseignants du Congo ont fait état d'une confusion qui consisterait à attribuer à la direction de l'Ecole nationale d'instituteurs et à la direction du collège technique féminin 8 mars de Brazzaville, respectivement 230 postes de recrutement des enseignants finalistes des écoles de formation professionnelle de l'enseignement ; 10 postes à l'Ecole normale supérieure, et 21 postes à l'Ecole nationale des beaux-arts. « Toutes ces écoles de formation professionnelle n'assurent que les formations pédagogiques des étudiants et n'ont pas vocation à organiser les recrutements », souligne la déclaration.

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A dire vrai, l'amélioration du système éducatif consiste aussi à combler le déficit du personnel enseignant. Pour ce faire, le gouvernement a attribué les quotas, notamment au ministère de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, tout comme à celui de l'Enseignement professionnel et technique. Ainsi, concernant l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, en 2019, 1202 enseignants ont été recrutés. En 2020, ils étaient 1279. En 2021, il y a eu 1209 et 1284 en 2022. Il s'agit là des chiffres donnés par le ministre Jean Luc Mouthou, lors de la 25e session du Conseil national de l'enseignement, tenue du 13 au 16 septembre dernier, à Brazzaville.

Malgré ces efforts, le déficit n'est pas encore comblé car il est question d'atteindre le total de 20 000 enseignants pour espérer y arriver. C'est sans nul doute dans ce sens que les plateformes syndicales, dont Forces unies des syndicats des enseignants du Congo, souhaitent que les concernés par les quotas soient privilégiés lors du recrutement à la fonction publique.

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