La vie politique malgache est tout à fait apaisée. Le calme et la sérénité qui ont régné ces derniers temps le montrent à l'envi. Mais cela n'empêche pas l'opposition de s'exprimer. Elle le fait avec clarté et continue de dénoncer l'ensemble du processus électoral. Elle a pris acte de l'installation du président Andry Rajoelina à la tête du pays et elle préfère se préparer pour les prochaines échéances électorales. L'opposition estime que le combat n'est pas perdu d'avance et qu'elle a de nombreux arguments à faire valoir.
Le retour timide de l'opposition
L'impression qui prévalait ces derniers jours était que la page de l'élection présidentielle était définitivement tournée. La victoire du président Andry Rajoelina est incontestable, la communauté internationale l'a reconnue en dépit des quelques réserves qu'elle a émises. La cérémonie d'investiture en a montré la preuve éclatante. Mais cela ne veut pas dire que tout va bien dans le meilleur des mondes. La tâche qui attend l'équipe du chef de l'État est colossale.
Il doit essayer de mobiliser toutes les énergies pour remettre le pays sur les rails du développement. Les réticences d'une grande partie de l'opinion subsistent et il faut qu'il arrive à les dissiper. L'opposition, même si elle n'a plus fait entendre sa voix depuis, n'entend pas rester inactive. Pour elle, le combat politique continue. Elle va recommencer à s'exprimer et elle a en ligne de mire les prochaines échéances électorales.
Les communales et les législatives qui se profilent vont donner lieu à des joutes qui vont certainement retenir l'attention de l'opinion. Si les règles démocratiques sont respectées, le pays devrait connaître un véritable bouleversement sur le plan politique. Les mentalités ont changé durant ces derniers mois.De nombreux citoyens ont pris conscience des réalités de la vie politique.