Afrique: Quand élections générales riment avec périodes de tension en RDC, au Sénégal et en Côte d'Ivoire

19 Décembre 2023
analyse

La République démocratique du Congo (Rdc) élit son président ce 20 décembre 2023. Ils sont plus de 43 millions de personnes invitées à participer au vote, pour choisir le Président de la République, les députés nationaux, provinciaux et conseillers municipaux.

En tout, 26 personnes dont les candidatures ont été validées par la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) pour l'élection présidentielle du 20 décembre 2023 en RDC. Entre autres candidats citons, le président sortant Félix K. Tshilombo, Martin Fayulu et Moise Katumbi.

Durant un mois de campagne teintée de violence, l’heure de vérité a sonné sur le pays francophone le plus peuplé de la terre. C’est aussi le moment de tension et de psychose comme c’est souvent le cas en période électorale en Afrique. La situation de violence et de guerre dans l’Est de la RDC laisse planer des doutes sur une partie des 75 mille bureaux de votes, malgré l’assurance de la Ceni.

En Février 2024, ce sera le tour des Sénégalais de se rendre aux urnes pour choisir le successeur de Macky Sall. Au pays de la Téranga, le processus est lancé depuis quelques mois et la tension monte parfois au gré de la bataille juridico-politique au tour du dossier Ousmane Sonko dont l’emprisonnement, la radiation et la réintégration dans le fichier électoral continuent de faire des vagues.

Selon les informations du quotidien national, du 27 novembre au 15 décembre 2023, 43 candidats à la candidature ont déposé leur caution dont 30 millions F Cfa, chacun. Ce qui fait la rondelette somme de 1 290 000 000 milliards F Cfa constituée. C'est Karim Wade qui a ouvert le bal, le 27 novembre 2023.

Selon les dispositions de l’article L 117 du Code électoral, « dans le cas où le candidat obtient au moins 5% des suffrages exprimés, le cautionnement lui est remboursé dans les délais de 15 jours qui suivent la proclamation définitive des résultats ». Autrement dit, la caution est remboursée par l’État pour les candidats ayant obtenu plus de 5% des voix.

En attendant, l’on signale que quatre militaires sénégalais ont été tués en Casamance dans le sud du pays. Leur véhicule a sauté sur une mine antichar a annoncé l'armée, ce 15 décembre. La Casamance est en proie à une rébellion indépendantiste depuis 1982. L'incident est survenu jeudi 14 décembre 2023, « au cours d'une mission » dans le Nord Bignona, près de la frontière gambienne, et a également fait "trois blessés", a indiqué la Direction des relations publiques des armées (Dirpa) dans un communiqué sur X (anciennement Twitter), rapporte l’Afp. Selon cette même source, la Dirpa n'a pas donné d'autres détails sur les circonstances de l'accident.

L'armée mène depuis plusieurs mois des opérations de sécurisation contre des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) qui réclament l'indépendance de cette région frontalière de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Ces dernières années, les autorités sénégalaises ont entrepris de réinstaller les déplacés après avoir annoncé la destruction de plusieurs bases rebelles, notamment à la frontière avec la Guinée-Bissau. Le président sénégalais Macky Sall, élu en 2012 puis réélu en 2019, a fait de la paix en Casamance l'une de ses priorités.

En Côte d’Ivoire, l’expression de la démocratie interne au sein des grandes formations politiques, Rhdp, Pdci-Rda et Ppa-Ci, à travers un consensus qui suscite des grincements de dents d’une part, et d’autre part, la montée en puissance des candidats indépendants, se réclamant du parti présidentiel laissent entrevoir que 2025 s’annonce épique avec des tensions qui s’annoncent. Il n’est pas tard, on peut encore désamorcer les cocotes minutes et la bombe sociale autour de cette affaire de troisième mandat.

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