Après la pandémie de la Covid-19, le ministère de la Santé et de l'Action sociale du Sénégal a démarré depuis hier, lundi 18 décembre, la Revue après action (RAA) nationale de la lutte contre ladite pandémie. Cette rencontre va documenter de façon déterminante la réponse du Sénégal face à cette épidémie de Covid-19, selon les exigences du Règlement sanitaire international (RSI).
La Covid-19 n'est plus classée comme une pandémie au Sénégal. L'urgence a été levée depuis quelques mois. Cependant, au niveau du ministère de la Santé et de l'Action sociale, le secrétaire général du département, Dr Habibou Ndiaye, a fait savoir que la surveillance se poursuit et des prélèvements se font dans les structures de santé, à la recherche de cas. «L'épidémie n'est plus là. L'urgence a été levée depuis 2022 par l'OMS. Cependant, comme toute maladie virale, il y a des périodes saisonnières qui leur sont favorables et il peut y survenir des cas. Il n'y a pas de relâchement car les institutions du pays ont recommandé de lever les mesures barrières ; mais la vigilance est toujours là. Au niveau des structures, toutes les étapes de surveillance sont respectés, tous les cas suspects font l'objet de prélèvement tous les jours», a-t-il fait savoir.
Pour ce qui est de la documentation des actions menées sur le terrain pendant cette période d'épidémie de Covid-19, le Sénégal tient sa Revue après action (RAA), depuis hier lundi. Une rencontre qui va durer cinq jours, avec la participation des Commissions sectorielles de gestion de crise. Pour les acteurs, cette présente rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Règlement Sanitaire International (RSI) qui fournit une image multisectorielle complète des capacités du Sénégal et leur fonctionnalité, en identifiant les points forts, les lacunes et les priorités qui sont abordés dans le Plan d'action nationale.
«L'objectif est de passer en revue notre capacité de riposte, à toutes les étapes, depuis la détection jusqu'à la prise en charge. Nous avons été performants dans beaucoup de domaines ; mais il y a dans d'autres où nous avions des difficultés. C'est en cela que cette activité est importante et nous espérons que cela va davantage renforcer les capacités du pays dans le cadre de la prise en charge des évènements majeurs de santé publique», a fait savoir Dr Ndiaye. Et d'ajouter : «il n'y a pas que la Covid, il y a d'autres événements qui peuvent survenir et l'expérience de cette pandémie doit nous renforcer».
Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, ce qu'il faut saluer, «c'est la précocité de la riposte que le Sénégal a faite. Le phénomène a démarré en Chine, en décembre 2019, à cette période déjà, au niveau du ministère de la Santé, le Comité national de gestion des épidémies avait commencé à travailler sur le document de préparation et de riposte. Ce qui fait que quand la maladie est arrivée en Europe, nous étions prêts».
Docteur Ndiaye a aussi fait savoir, dans le cadre de cette revue, que toute politique de santé peut réussir, quels que soient les moyens engagés. Mais s'il y a une implication des acteurs communautaire, ça l'est davantage. «Nous avons un dispositif communautaire pour la prise en charge de beaucoup de problèmes de santé. Au début, la gestion de la Covid a été difficile à tous les niveaux. Il y avait beaucoup de peur, de crainte. On se fuyait et on s'est rendu vite compte qu'il n'était pas nécessaire de se comporter ainsi. Nos équipements ont été changés car, il n'y avait pas leur raison d'être», fait-il savoir.
Pour rappel, la Revue après action (RAA) fournit une plate-forme pour un examen holistique de la réponse avec les parties prenantes, tout en renforçant la compréhension mutuelle des processus de la réponse. La RAA est utilisée, selon les acteurs, pour identifier et traiter les fonctions des différentes phases de gestion d'une Urgence de Santé Publique de Portée Internationale (USPPI), comme la Covid-19.
