Cameroun: Cas du chantier naval et industriel du Cameroun (cnic), un veritable gachis

19 Décembre 2023

Qu'est ce qui n'a pas marché ? Pourquoi avons-nous fait ça ? Comment justifierons-nous cela devant le tribunal de l'histoire et du ciel ? Même le Seigneur qui pardonne à tout le monde y compris aux pires criminels, ne nous pardonnera pas. Le courage dorénavant consiste à le reconnaître et à assumer.

Jamais personne ne m'accusera à raison et surtout avec des arguments et des preuves solides, d'antipatriotisme et encore moins d'extrémisme destructeur ou de complaisance, tant le destin de notre pays me tient à coeur selon les voies et les moyens du dialogue, de la tolérance, de l'humilité, de la réconciliation et de la paix. Il faut être bête pour refuser de poser un regard sur le passé avec autocritique.

C'est dans cette posture, que je souffre dorénavant de mille interrogations à perdre le sommeil. Quand vous êtes roi, maître, patron suprême, champion et que vous tombez à rien du tout ensuite, de votre fait, par et pour votre laxisme, alors il y a un problème. L'affaire-ci, celle du CNIC doit nous interpeller profondément. Voilà notre bijou, une vision extraordinaire, qui nous permettait de dominer sur toute la côte ouest africaine et nous permettait de triompher techniquement, qui n'est plus rien du tout, qui est devenu un fantôme et encore.

Pourquoi avons-nous cassé le CNIC ? Epervier, oui mais avions-nous bien analysé, jugé et projeté, mesuré et envisagé les conséquences ? Tous les navires du monde s'arrêtaient à Douala pour se donner une cure de jouvence, pour renaître, pour vivre notre technicité industrielle dans la matière des constructions navales. En un coup de crayon et sans doute quelques subjectivismes, nous avons tout écroulé, un véritable gâchis sans nom. Je dis bien nous, parce que dans cette affaire, c'est notre culture permanente du complot, du règlement des comptes, de la vengeance, de la délation, de la haine et des folies obscurantistes qui est responsable. Jamais nous ne serons pardonnés pour avoir détruit le CINC. Même le seigneur ne nous pardonnera pas. Nous sommes tout simplement méchants.

Tout un now how a été jeté à la poubelle, des ingénieurs et corps de métiers spécialisés expérimentés abandonnés à la galère sans travail ni salaire. L'OMS devra peut-être introduire dans son tableau des pandémies, une autre venue du Cameroun, et ce ne sera que très juste. A chacun de donner un nom à cette pandémie./.

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