Congo-Kinshasa: Elections en RDC - Le scrutin de tous les défis

Vote en RDC

Aujourd'hui 20 décembre 2023, près de 44 millions d'électeurs congolais sur 100 millions d'habitants, sont appelés à élire leur président, leurs députés nationaux et provinciaux, ainsi que leurs conseillers communaux.

Un quadruple scrutin, faut-il le rappeler, à un seul tour. Que ce soit à Kinshasa la capitale, à Goma, grande ville de l'Est de la RDC au cœur des conflits qui déchirent la région depuis près de 30 ans, ou à Lubumbashi dans l'Est, tous et chacun espèrent un scrutin sans violence au pays de Patrice Lumumba, l'ancien Zaïre devenu la République démocratique du Congo (RDC).

Face à 18 candidats issus d'une opposition divisée, le chef de l'Etat sortant, Félix Tshisekedi, fils de l'emblématique opposant Etienne Tshisekedi, qui brigue un second mandat s'est vu attribuer le numéro 20 au départ. Le moins que l'on puisse dire est que cette élection est celle de tous les défis, celui surtout de la logistique, un véritable casse-tête... congolais, au regard de l'immensité du pays : 2,3 millions de km2.

Jusqu'à la fin de la campagne mardi dernier, nombreux sont ceux qui se demandaient encore si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) allait pouvoir faire face à ce grand challenge. Une véritable gageure à laquelle personne n'osait apporter une réponse, tant la journée d'élection se présentait comme pleine d'incertitudes avec les différents obstacles en vue.

L'enjeu personnel pour Tshisekedi fils, successeur de Joseph Kabila, élu le 24 janvier 2019 comme 5e président de la RDC est bien réel, et on se demande s'il réussira à faire un remake. Rien n'est moins sûr avec les poids lourds qui lui font face et qui ont pour noms Moïse Katumbi, l'ancien gouverneur du Katanga (Sud-Est), considéré comme son principal concurrent, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix, Augustin Matata Ponyo...

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Comme si les problèmes organisationnels et sécuritaires qui pèsent sur ce fameux scrutin ne suffisaient pas, voilà que des propos peu appropriés du genre « Moïse Katumbi prépare une rébellion après les élections», en rajoutent à ce qui est déjà sujet à explosion. De quoi ajouter donc à la psychose à une élection qui n'en a véritablement pas besoin.

Espérons tout de même que cette consultation électorale sera sans accrocs et que nos frères congolais accompliront leur droit civique dans des conditions acceptables.

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