Paul Rafanoharana, ancien officier de la gendarmerie française, aurait quitté la prison de Tsiafahy, où il était incarcéré depuis juillet 2021. Il aurait été extradé hors du pays lundi dernier.
L'extradition de Paul Rafanoharana aurait été rendue possible grâce à un arrêté d'extradition, permettant ainsi de lui ouvrir la porte de sortie de sa prison où il était détenu depuis plus de deux ans. Le projet « Apollo 21« , conçu par Paul Rafanoharana - visant à renverser le régime en place et à instaurer une alternative - est au centre de sa condamnation. Il a rameuté beaucoup de monde autour de son projet politique, mais a terminé sa course derrière les barreaux. La nouvelle de son départ vers la France a circulé depuis quelques jours, bien que les sources officielles restent muettes sur son cas pour le moment.
« Fausses preuves ». La détention de Paul Rafanoharana avait été vivement critiquée par ses proches, qui estiment qu'il a été arrêté de manière « illégale » à son domicile, suite à une « perquisition menée sans mandat ». Sur un site internet dédié, ses soutiens dénoncent le caractère « non-équitable » du procès, alléguant que de « fausses preuves » ont été présentées par l'accusation. Ils affirment également que « l'accusation n'a pas été en mesure de présenter les prétendues preuves retenues contre l'accusé », ajoutant que Paul Rafanoharana était détenu dans des « conditions inhumaines et dégradantes ».
Juin 2023. Dans le cadre de l'affaire « Apollo 21« , Paul Rafanoharana avait été condamné aux côtés d'un autre ancien officier français, Philippe François. Contrairement à Paul Rafanoharana, Philippe François avait été extradé en juin dernier sous l'égide de l'ambassade de France. La justice malgache avait prononcé des peines de dix ans de travaux forcés à l'encontre de Philippe François. Son extradition, survenue le 23 juin 2023, a été un ouf de soulagement pour ses partisans, qui ont entamé une mobilisation en France pour défendre sa cause.
Horizons politiques. Depuis son incarcération en juillet 2021, de nombreuses personnalités françaises ont brisé le silence pour soutenir Philippe François jusqu'à sa sortie de Tsiafahy presque deux ans après. Des élus de divers horizons politiques, de gauche comme de droite, ont interpellé le gouvernement Macron, appelant à une mobilisation en faveur de la libération de l'ancien colonel français. Les soutiens se sont organisés et les déclarations se sont multipliées pour dénoncer son cas à l'époque, mettant en lumière la tension croissante autour de l'affaire « Apollo 21 » et ses répercussions sur les relations franco-malgaches.
