Il est l'un des meilleurs raggamen de la Grande Ile. Il y a trois semaines, pour confirmer sa présence sur la scène musicale malgache, le bonhomme a sorti un nouveau morceau. Produit par Five-O-One music, la chanson est destinée aux noctambules, si on peut le dire ainsi ! Pour une fois, l'artiste quitte sa zone de confort, bascule vers un genre musical très tendance, l'ampiano. « La musique n'a point de frontière. Je sais que mes fans ont l'habitude d'entendre ma voix sur du ragga, de la dancehall... En fait, j'avais envie de chanter sur une autre cadence pour voir ce que ça donne », s'explique-t-il.
Oui le tempo a changé. Toutefois, Kipikilahy a gardé son flow. Par ailleurs, « Andany vôla » a une sonorité qui incite les auditeurs à dépenser de l'argent. « Profitons, on ne vit qu'une fois, nous serons dépourvus de richesse lorsque nous serons six pieds sous terre », tel est l'extrait de son premier couplet. Cette formation de Toamasina est pourtant connue pour ses textes tranchants et anti-système. En prenant connaissance de ce nouveau single, ses convaincus ne partagent pas le même avis. Si les uns éprouvent du désenchantement, d'autres comprennent parfaitement le choix du chanteur. Amelie Sonia, par exemple, n'est pas tout à fait convaincue, « J'ai suivi Bandem depuis le début. Il chante l'amour, la paix, il crie la révolution. C'est un rastaman conscient. Mais en écoutant « Andany vôla », j'étais un peu étonnée ».
Thierry Mahiratra, quant à lui, trouve que son idole n'est pas monotone. « Je comprends où il veut en venir. De toute façon, faire la fête, c'est humain. Nous avons tous besoin d'un temps de récréation. Je suis sûr qu'il n'a pas retourné sa veste. Non ! Il veut juste dire amusez-vous, célébrez vos victoires, rien de plus ». Malgré ces différents points de vue, les inconditionnels soutiennent davantage le raggaman. Bien entendu, Rebeliona demeurera le rebelle. D'ailleurs, c'est ce qu'il a toujours dit. Actuellement, il est en studio pour enregistrer « de bonnes vibes » !